Editorial

Éditorial

L’affaire du colonel à la retraite Terhzaz commence à déraper sérieusement. En droit, il est évident que l’on ne peut pas être dans une démarche à la fois contentieuse et amiable. Il faut choisir. Dans le cas du colonel et de sa famille, la question se pose véritablement. Dans une affaire jugée, la demande d’une grâce royale est, naturellement,  incompatible avec des pressions permanentes émanant de l’étranger au motif que l’ex-officier des Forces armées royales est, aujourd’hui, de nationalité française. Le malaise ainsi engendré crée un effet de ciseau dont la première victime est l’intéressé lui-même. Sa perspective de libération humanitaire s’éloigne. Sous Hassan II, pour les plus vieux, l’on se rappelle, qu’une démarche intempestive de François Mitterrand, mû certainement par de bons sentiments, auprès du monarque défunt, avait éloigné la résolution d’un des plus gros dossiers  de violation des droits de l’Homme de cette époque, celui de Tazmamart.  Dans le cas du colonel nous ne sommes pas, bien évidemment, dans la même situation. Il purge une peine régulière dans une prison légale. Mais le procédé est le même. Une mobilisation internationale qui veut laisser croire  que le pouvoir marocain a, coutumier du fait, violé les droits d’un homme, en marge de la loi, dans le secret total, en une répétition sans fin des pratiques du passé. C’est peu crédible. Il y a un problème Terhzaz, c’est manifeste.  Un éminent confrère l’a signalé récemment. Nous devrions être à l’aise dans tous les dossiers que nous avons à traiter et, fort de notre droit,  communiquer par anticipation pour éviter toutes les manipulations. On ne le fait pas toujours et peut-être que, dans cette affaire précise, la qualité d’ex-militaire de Terhzaz a dû compliquer passablement les choses. Maintenant que faire?  Il faut savoir raison garder. Aucune demande de grâce royale ne peut prospérer dans le vacarme ou le tintamarre. C’est la règle. Kaddour Terhzaz le sait très bien pour avoir appartenu pendant de longues années au gotha militaire.

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