En moins d’un an, trois rencontres de haut niveau entre les patrons marocains et leurs homologues français du Medef et deux visites de responsables politiques de premier rang français, en l’occurrence le président François Hollande, attendu cette semaine, et celle de son Premier ministre en décembre dernier. C’est dire toute la profondeur des relations entre les deux pays. La confiance dont jouit notre pays auprès des opérateurs français n’est plus à démontrer. Il y a quelques jours, on a confirmé aussi, à l’occasion de la visite royale en Afrique, tout le capital image et le crédit dont jouit le Maroc sur le continent. Aujourd’hui, il y a des synergies à réaliser entre ces deux univers. Les entreprises marocaines ont désormais le savoir-faire et les moyens d’accompagner leurs homologues françaises en Afrique. Même mieux. Dans certains secteurs, comme les BTP, les télécoms, la banque et le transport aérien, les opérateurs marocains ont déjà des plates-formes et des réseaux très développés qui pourraient servir de relais au profit des opérateurs de l’Hexagone. Entreprises marocaines et françaises y gagneraient plus à travailler en équipe qu’à se faire concurrence. C’est ce genre de force de frappe qu’il faut en Afrique pour contrer les visées d’autres poids lourds comme la Chine et la Turquie.