Le parti de l’Istiqlal, pourtant membre de la majorité aujourd’hui au gouvernement, a voté contre un projet de loi déposé par le même gouvernement au sujet de la régionalisation. Au vu de ce qui se passe depuis quelques mois entre l’Istiqlal de Hamid Chabat et le PJD, un tel incident devait forcément se produire. Mais même si l’on s’y attendait, le fait que l’Istiqlal passe de la parole à l’acte a de quoi inquiéter sérieusement. Certes, dans l’absolu, un parti de la majorité a parfaitement le droit de voter pour ou contre les projets de sa propre coalition et n’est pas obligé d’être d’accord pour la simple raison qu’il en est membre. Mais dans les faits, on a rarement vu une posture pareille. Dans les gouvernements passés, quand la divergence atteignait son summum, on assistait tout au plus à de l’abstention. C’est la preuve que cette fois-ci, la crise politique est bien plus profonde avec un risque réel de blocage. Et au passage, bien sûr, c’est l’économie qui va trinquer…