Editorial

Petit bonjour

Une conférence internationale sur le mercenariat se tiendra, en novembre prochain, à Genève. Il s’agit, sérieusement, pour les promoteurs de cette idée de doter cette profession d’un statut. Le moins que l’on puisse dire c’est que cette initiative nous réjouit. La reconnaissance des droits de cette catégorie de travailleurs offre désormais de réelles perspectives de carrière. Un excellent travail est, actuellement, accompli en Irak. Dans ce pays, la profession a atteint, indubitablement, le summum de la perfection. Mais ce n’est pas tout. Nous attendons, urgemment, et avec beaucoup d’espoir, une initiative concrète en faveur de la trahison. Il n’est pas normal que le traître soit moins bien loti que le mercenaire. La trahison qui intervient souvent en amont du mercenariat doit pouvoir voir les valeurs morales qu’elle charrie, consacrées. La trahison est un don de soi total à un tiers, souvent antagonique, qui reconnaît, matériellement, la valeur éthique du geste intéressé. C’est une mécanique intellectuelle plus complexe que le mercenariat. Parfois, elle ne manque pas de panache quand le traître est sublime. Elle peut, par ailleurs, prendre des formes spécifiques comme dans le cas du salaud, du délateur, du renégat ou du félon. Dans un pays comme le nôtre, ces activités existent, mais elles sont exercées d’une manière primaire, plus intuitive et plus empirique. Comme pour le reste, leur mise à niveau ne saurait tarder.

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