Ce qui est remarquable avec les villes, c’est qu’il n’y a pas d’approche spontanée à la solution de leurs problèmes. Une ville soit elle est pensée à l’avance, soit elle n’existe pas. Ou, du moins, ce qui existe, et qui n’a pas été pensé, planifié, structuré ne peut pas être appelé une ville. Casablanca, grâce au coup de fouet sérieux que vient de lui donner SM le Roi Mohammed VI se projette, désormais, dans l’avenir d’une manière articulée et contractuelle au moins jusqu’à 2010. C’est un vrai coup de pouce qui vient faire une soudure urgente avec les schémas existants établis,eux, pour une durée plus longue mais qui apparaissent «débordés» par la réalité urbaine de la métropole. Cette implication royale a pour conséquence immédiate de faire émerger un vrai discours urbain sur la ville qui engage, dorénavant, tous les responsables sans exception. Il est vrai que les meilleurs plans du monde, dans ce domaine particulier qu’est l’urbanisme, n’ont de valeur que s’ils ont une déclinaison opérationnelle. Sur Casablanca, aujourd’hui, il semble que les conditions sont, enfin, réunies pour cette nouvelle étape.