Editorial

Petit bonjour

Selon un petit sondage informel, et néanmoins sympathique, aucun ministre actuel – y compris, peut-être, le premier d’entre eux – n’exclut, objectivement, la possibilité de rester au gouvernement s’il est sollicité. Cela dénote, évidemment, d’une bonne disposition patriotique et institutionnelle, même si la probabilité pour que cet événement se produise est, démocratiquement, faible.  Nos ministres, technos ou pas, formés à la dure école de la vie politique marocaine, ont la caractéristique redoutable d’envisager souvent le meilleur pour eux-mêmes et toujours le pire pour leurs collègues. Aucun d’entre eux n’est mécontent de son bilan, même quand celui-ci est négatif ou inexistant. L’indigence ou la pauvreté d’un bilan n’est pas due, comme on peut  parfois le croire, à une absence de portefeuille. Cela peut arriver, simplement, quand un ministre qui ne fout rien, ne communique pas assez. C’est une occurrence assez fréquente. Quant à ceux qui communiquent beaucoup en faisant peu, de vraies éoliennes : ils fournissent beaucoup d’énergie en brassant du vent, ils ont une chance de rester si personne ne les remarque.

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