Editorial

Petit bonjour

Que Jacques Chirac témoigne de l’engagement de Hassan II contre l’apartheid, franchement il n’y a là rien de surprenant pour un Marocain un tant soit peu soucieux de l’Histoire de son pays. Et il n’y a là, en outre, rien d’étonnant compte tenu de la  stature et la trempe du Roi défunt. Il avait un authentique ascendant sur le continent et une «présence» indéniable dans le siècle. Ce qui est par contre choquant, et c’est là que le témoignage de Jacques Chirac est absolument précieux, c’est l’ingratitude des Sud-Africains vis-à-vis de l’héritier de ce militant de la première heure et de l’unité de son pays.  Aujourd’hui, sur la scène africaine, un des adversaires le plus résolu et le plus nocif –à part l’Algérie dont la haine du Maroc est un élément constitutif de son identité– contre notre souveraineté sur le Sahara, ce sont bien ces mêmes Africains du Sud. La lutte contre l’apartheid avait fédéré, autour de ce pays en lutte, les cœurs nobles et avait exalté les âmes. Mais ce capital s’est perdu, rapidement, au gré des vents de l’opportunisme et des petits calculs. Comment une grande nation se rapetisse aux yeux du monde et dilapide un honneur chèrement acquis? Par la désinvolture des hommes.

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