Editorial

Petit bonjour

Les musulmans ont toujours eu un rapport ambigu avec l’alcool. Son interdiction elle-même se prête à interprétation, pour ne pas dire à exégèse. Est-il interdit ? Doit-il seulement être évité ? Faut-il juste s’en détourner ? Faut-il faire, de temps en temps, des trêves avec multiplication de prières absolutoires? Rapproche-t-il de Dieu ? Faut-il faire alterner des périodes de sevrages sévères avec des périodes de libations ferventes ? Il est vrai que dans le doute, il vaut mieux s’abstenir. Mais il y a quand même des éléments qui font vaciller la foi du croyant. Nous avons appris que le deuxième kamikaze de Sidi Moumen, Youssef Khouidri, — le non explosé, donc— était bourré au moment des faits. La police a constaté lors de son arrestation, le soir même, qu’il était en état d’ivresse. J’admets aisément que l’ivresse sur la voie publique n’est pas le motif principal de son arrestation, ni le principal fait qui lui est reproché, mais cela pose un problème. Le gars était torché, beurré, rond et j’en passe. Quelle idée de se présenter à Dieu saoul comme un Polonais ? Cette branche de la «Salafya soukarjia» ne doit pas être triste. La meilleure manière de se débarrasser d’une migraine éthylique ou d’une gueule de bois carabinée est de se faire péter la gueule dans un cybercafé. Bizarre. Vraiment.

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