Editorial

Petit bonjour

Les Marocains regardent la démocratie française avec envie. On dirait des enfants nécessiteux et faméliques prostrés devant la devanture d’une pâtisserie de renom. L’eau à la bouche et les yeux brillants. Ce n’est pas tant la démocratie qui nous manque — elle est là, elle se construit, doucement — ce sont ses animateurs qui nous font défaut cruellement. Nos partis politiques  — des ersatz? —, ont accepté que les débats soient animés par une ONG. Une attitude étonnante. Le taux de rafraîchissement, comme on le dirait d’une page web, de notre classe politique est un des plus faibles au monde. Des partants donnent des interviews-fleuves presque posthumes. Des entrants sont, pour l’exemple, bousculés, intimidés ou interdits de parole. Et des revenants plastronnent sans justification, ni pudeur ni talent. Le tout donne un espace politique petit, rabougri et peu appétissant. L’effet dissuasif de cette situation sur les jeunes, notamment, est radical. Ils préfèrent, malheureusement, s’éclater ailleurs.

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