Editorial

Petit bonjour

Pourquoi le PJD veut-il transformer sa significative avancée électorale — il est  N°2 au niveau national avec 46 sièges  — en un échec lamentable ? Les responsables du PJD ont-ils succombé à une auto-intoxication — entretenue par des sondages approximatifs, une presse complaisante et des chancelleries sournoises — qui les présentait, contre toute vraisemblance, comme les gagnants du scrutin ?  Probablement. Mais le plus dramatique n’est pas là. Le drame du PJD, selon un observateur aguerri, c’est qu’il n’est ni assez islamiste ni assez démocrate : sur la foi de ce positionnement bancal, il a fait son maximum. Mais ce qui choque — ceux qui ignorent la vraie nature de l’islamisme — c’est le revirement du discours, le changement radical du comportement et la dureté du ton. Remettre en question un processus politique patiemment, et démocratiquement, construit; détruire une image — la leur — habilement lissée; faire douter de la crédibilité et de la transparence, reconnues par tous, d’un scrutin parce que, tout simplement, les résultas des élections ne correspondent pas à leurs aspirations, c’est faire montre d’une absence de fiabilité politique très inquiétante pour l’avenir.

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