Editorial

Petit bonjour

L’affaire «Al Badil Al Hadari» (Alternative civilisationnelle), le parti dissous par le Premier ministre, est explosive. Elle devient une affaire dans l’affaire. Selon les informations données par le ministre de l’Intérieur, Chakib Benmoussa, et leur datation, il s’avère —si ces faits sont exacts— que la légalisation de ce parti en 2005 a été une très grave erreur. On ne peut pas opposer décemment aux gens des faits criminels datant des années 90, début 2000, et les autoriser en tant que parti politique naïvement en 2005. A ce niveau de responsabilité, on ne peut pas plaider l’ignorance. Il y a, certainement, quelque chose qui n’a pas fonctionné normalement à cette période. Cela appelle une clarification. Et une mise à jour des responsabilités. Le zèle du présent ne peut réparer les fautes du passé. Maintenant sans entrer dans le débat sur l’opportunité de la dissolution, si Mustapha Moâtassim et Mohammed Ragala sont poursuivis pour des faits antérieurs à la création de leur parti, pourquoi alors dissoudre celui-ci ? On ne fait pas payer à un parti, et ses membres, les erreurs de jeunesse ou les égarements, de ses fondateurs. Et si c’est, effectivement, le parti Al Badil Al Hadari qui est en cause, alors pourquoi se contenter uniquement du secrétaire général et du porte-parole, à savoir Moâtassim et Ragala, c’est tout le bureau politique — au moins! — de cette formation qu’il faut incriminer. Les exigences des droits de l’Homme et les nécessités de l’Etat de droit passent par ces interrogations.

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