Editorial

Petit bonjour

L’idée de restaurer les anciens centres de détention des années de plomb et d’en faire des lieux de mémoire ne relève pas uniquement du symbolique. Au-delà du symbole, il y a l’expression formelle d’une volonté politique qui se construit totalement en rupture avec les égarements criminels du passé. La privation de liberté, la disparition et la torture sont reléguées au rang de l’indignité nationale. L’extension du champ de l’Etat de droit, dans notre pays, et la démocratisation en cours permettent, aujourd’hui, de faire de ces lieux, des centres culturels et des lieux de vie où les Marocains pourront entretenir les exigences morales les plus élevées pour le respect de la personne humaine et l’attachement aux droits de l’Homme contre toutes les régressions. Les recommandations de l’IER exprimaient  cette reconnaissance. Ahmed Herzenni, président du CCDH, et Taoufiq Hejira, ministre de l’Habitat, en signant l’accord de réhabilitation urbaine de ces centres, s’inscrivent dans le sillage naturel — et impérieux — de cette reconnaissance. Mais, il faut aller plus loin. Avec plus d’envergure. Plus de panache démocratique. Et plus de solennité. Après la libération de la parole, la reconnaissance et les dédommagements, il faut, peut-être, penser à un monument national qui cristalliserait définitivement la volonté de la nation dans son refus de ne plus jamais vouloir revivre cela..

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