Nous sommes à la chambre criminelle près la Cour d’appel de Casablanca. Trois mis en cause se tiennent au box des accusés, poursuivis pour constitution d’une association de malfaiteurs et vol qualifié.
Certes, à l’instar de la majorité des suspects, les trois malfrats nient les charges retenues contre eux. Ils affirment n’avoir rien fait aux sept victimes qui ont répondu à la convocation de la Cour. Plus, ils prétendent ne les avoir jamais croisées. Au contraire, les victimes les ont reconnus tout en les accusant d’être leurs agresseurs. L’une des victimes, une jeune fonctionnaire, explique à la Cour qu’elle venait de descendre de sa voiture quand les trois malfrats se sont plantés devant elle armés de couteaux. L’un d’eux lui a arraché son sac à main pour le fouiller et mettre la main sur une somme de mille dirhams et son smartphone. Une deuxième victime précise que l’un des trois malfrats dont elle se souvient parfaitement des signalements lui a mis un couteau au niveau de la nuque lui demandant de lui donner tout ce qu’elle portait sur elle comme objets précieux. Elle lui a remis sa chaîne en or, son smartphone et deux-cent dirhams. Toutes les victimes ont subi le même sort que les deux précitées. Et pourtant, les trois malfrats ont continué à se disculper contrairement à leurs aveux consignés dans le procès-verbal.
Lors de son réquisitoire, le représentant du ministère public a affirmé que les trois mis en cause sont des repris de justice qui ont choisi de nier les charges retenues contre eux alors que leurs aveux devant la police étaient clairs. Quant à leur avocat, constitué dans le cadre de l’assistance judiciaire, il a fondé sa plaidoirie sur leur déclaration devant la Cour pour réclamer leur acquittement.
Verdict : 5 ans de réclusion criminelle pour chacun des trois malfrats.
