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Iran : Ahmadinejad de plus en plus contesté

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Mahmoud Ahmadinejad a fait l’objet de critiques de la presse et de députés pour avoir comparé le programme nucléaire à un «train sans frein» alors que les grandes puissances préparent une nouvelle résolution pour durcir les sanctions contre l’Iran.
«La déclaration d’Ahmadinejad affirmant que le programme nucléaire est un train sans frein, neutralise les efforts des autres responsables et renforce la détermination des ennemis dans leur décision (…) pour adopter une résolution plus dure contre l’Iran», a déclaré le député modéré Ghodratollah Alikhani. Dès lundi, le quotidien conservateur «Ressalat», avait critiqué le président Ahmadinejad. Pour sa part, le député réformateur Esmail Gherami Moqaddam a conseillé au président Ahmadinejad d’utiliser un langage plus modéré à l’exemple de ce que fait Ali Larijani, responsable du dossier nucléaire, et Ali Akbar Velayati, conseiller pour les questions internationales du guide suprême l’ayatollah Ali Khamenei.
«Aujourd’hui, il vaut mieux utiliser un langage plus raisonnable comme le font MM. Larijani et Velayati et ne pas aller dans la direction voulue par les ennemis en employant des slogans aventuriers et à sensation», a déclaré Gherami Moqaddam au quotidien Etemad Melli.
«Le peuple iranien et la République islamique ne méritent pas un tel langage. Affirmer qu’il n’y a pas de frein, cela signifie que le président Ahmadinejad n’accepte aucune consultation», a ajouté le député.
Ces dernières semaines, les critiques se sont multipliées contre le président Ahmadinejad dans le camp réformateur mais aussi conservateur. Les critiques du camp conservateur ont débuté il y a deux mois par deux éditoriaux des quotidiens «Jomhouri Eslami» et «Hamshahri», qui avaient dénoncé la manière dont le président gérait le dossier nucléaire.
Lundi, le quotidien conservateur «Ressalat» a également critiqué le langage utilisé par M. Ahmadinejad en affirmant qu’il fallait «une attitude plus sophistiquée, un langage diplomatique digne et une fermeté vigilante mais non primitive».
«Nous avons des jours importants devant nous. Il n’y a pas de doute que ni la faiblesse, ni la naïveté et la violence verbale ne sont nécessaires dans notre diplomatie», a écrit Amir Mohébian, l’éditorialiste respecté du quotidien conservateur.
«N’oubliez pas que notre diplomatie doit refléter la civilisation ancienne de l’Iran et notre profonde culture islamique», ajoute-t-il.
Cette controverse est survenue alors que l’Iran a rejeté la résolution du conseil de sécurité qui a imposé des sanctions limitées contre les programme nucléaire et balistique de l’Iran après son refus de suspendre son enrichissement d’uranium.
Les grandes puissances examinent une nouvelle résolution pour renforcer les sanctions contre Téhéran. L’ancien président iranien Akbar Hachémi Rafsandjani, resté un personnage-clé du pouvoir, a mis en garde contre le «tigre blessé» américain pour éviter une confrontation armée, a rapporté mardi la presse.

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