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La santé des dirigeants algériens toujours entourée d’un épais mystère

M. Zerhouni, 67 ans, homme de confiance du président Bouteflika, a subi "une lourde opération rénale" il y a quelques semaines, a annoncé le ministre délégué aux Collectivités locales, Daho Ould Kablia, tout en affirmant que l’état de santé du ministre "est parfait". M. Ould Kablia a reconnu que sa révélation visait à réagir à des rumeurs "indécentes" circulant à Alger, certaines évoquant une issue fatale pour M. Zerhouni, dont la dernière apparition publique remonte à début octobre. L’état de santé du président Bouteflika, 68 ans, hospitalisé à l’hôpital militaire du Val de Grâce, officiellement pour y subir un bilan médical en raison de troubles digestifs, fait également l’objet de nombreuses rumeurs et spéculations, pour certaines alarmistes, alors que les rares déclarations officielles se veulent rassurantes.
 "Grâce à Dieu, Monsieur le président de la République va bien", a déclaré samedi le chef du gouvernement Ahmed Ouyahia. Et d’assurer à "l’opinion nationale" que son état "est en amélioration constante, que sa santé est loin d’être source d’une quelconque inquiétude et qu’actuellement il est en train de passer quelques jours de convalescence tout à fait normale". "Les pouvoirs publics n’ont aucune raison de cacher quoi que ce soit à notre peuple sur la santé" de M. Bouteflika, avait-il ajouté. Mais face à des déclarations lénifiantes, la presse algérienne continuait à s’étonner lundi, comme Le Jour d’Algérie, du "temps pris à répondre à des interrogations insistantes et (de) l’imprécision dans les propos ainsi que le flou entretenu – sciemment ou non – autour de la santé du président de la République ou du ministre de l’Intérieur".
"L’évocation publique de la maladie, presque simultanée, de deux hauts responsables semble être perçue comme nuisible à la bonne marche des affaires de l’Etat", avançait El Watan, qui estimait pourtant il y a une semaine que la présidence avait "cassé un tabou" en annonçant sans tarder l’hospitalisation de M. Bouteflika à Paris. "La maladie des anciens présidents algériens a toujours été entourée d’un black-out", relevait alors ce quotidien, rappelant notamment que l’ancien président Houari Boumediene avait séjourné en 1978 pendant six semaines dans un hôpital de Moscou "sous prétexte d’un voyage de travail et d’amitié". Estimant que la rumeur avait "forcé le gouvernement à réagir", Le Soir d’Algérie notait pour sa part que le citoyen algérien, "comme tous ses semblables de la planète", a besoin "d’une communication précise, et en temps réel, sur l’état de santé de ses responsables". "Ce ne sont surtout pas les JT (journaux télévisés) bréjnéviens de l’ENTV (la télévision nationale) qui vont rassurer le citoyen", commentait-il.

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