L’Association marocaine pour l’action de développement (AMAD) vient d’organiser sa cinquième session de formation au profit d’une cinquantaine d’associations représentant différentes villes du Royaume. Les participants à cette session, tenue à la chambre de commerce et de l’industrie à Oujda, ont débattu les scénarios possibles d’une bonne gouvernance locale grâce notamment à un apport performant et réfléchi du tissu associatif.
La bonne gouvernance n’étant pas un partage des responsabilités avec les pouvoirs publics mais plutôt un dispositif d’appui aux actions sectorielles. Selon Ahmed Naciri, membre de l’AMAD, «On ne peut parler de bonne gouvernance sans se soumettre aux règles de base qui la sous-tendent. Le rôle du tissu associatif est de contribuer au développement des techniques de la réceptivité qui sont la prospective, la primauté du droit, la transparence, l’efficience et l’efficacité.
Les associations notoires doivent veiller à une participation réfléchie, notamment dans les services rendus aux citoyens, et veiller à ce que leurs prestations répondent aux réelles attentes des citoyens». Par cette approche, les initiateurs de cette formation inscrivent leurs efforts en complémentarité avec ce qui est réalisé par l’INDH. Ainsi, il s’avère primordial de consolider les structures de gouvernance locale de manière à répondre aux besoins réels de la population ciblée.
De son côté, Mohamed Elkhoumssi, enseignant à la Faculté des sciences et techniques de Fès, a délimité la terminologie du concept afin d’éviter l’imprécision et la confusion qui entravent le management performant du champ associatif. Il a par ailleurs insisté sur l’importance de redéfinir les rôles des acteurs intervenants. «Le tissu associatif apportera son plus à condition qu’il soit mûr, conscient de sa responsabilité et qu’il se débarrasse de la mentalité d’assistanat ou de critiques non fondées. Il doit passer à l’acte en proposant des solutions pratiques, fiables et faisables», a-t-il dit.