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Provinces du Sud : L’infrastructure dans les villages de pêche fait défaut

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Plus d’un milliard de dirhams a été absorbé par ce projet qui consistait en la création de villages de pêche. Ces villages se situent entre Laâyoune et Aousserd dans des sites soigneusement sélectionnés selon leurs potentialités, notamment la localisation géographique, les ressources halieutiques et la capacité d’insertion de la main-d’œuvre.
Depuis le lancement de ce projet en 2005, la situation est la même, ces villages ne disposent pas des infrastructures de base comme les halles au poisson, les magasins de mareyeurs, les zones d’habitat composées de lots d’habitat et de commerces et les équipements sociaux collectifs, ainsi que les zones d’activité touristique et économique. Les villages retenus dans le cadre de ce projet sont: Amégriou et Tarouma dans la province de Laâyoune, Sid El Ghazi à Boujdour, N’Tireft, Labouirda et Aïn Beida à Oued Eddahab et Lamhiriz dans la province d’Aousserd. Initialement, ces villages devraient contribuer au développement et à la régulation de l’activité de pêche artisanale, l’organisation des circuits de commercialisation de la production, la maîtrise de la croissance urbaine des sites de pêche, la sédentarisation des marins-pêcheurs et l’amélioration de leurs conditions de vie et de travail. A elle seule, la région de Laâyoune-Boujdour-Sakia El Hamra réputée être très poissonneuse s’est vu confiée une enveloppe de 386 millions de dirhams, cofinancée par l’Agence de promotion et développement des régions du Sud, le Fonds Hassan II, le ministère des Pêches maritimes et l’Office national des pêches pour la création de trois nouveaux villages de pêche. Pourtant, les résultats demeurent insatisfaisants pour les marins-pêcheurs installés dans ces villages. C’est le cas du village Amégriou qui, malgré l’annonce officielle de la fin des travaux, n’est pas encore relié ni à l’électricité ni à l’eau potable.
C’est le cas aussi du village de pêche Tarouma, conçu pour être un village de pêche exemplaire. Mais la situation sur le terrain est toute autre, les marins- pêcheurs qui se sont installés, se plaignent des fausses promesses qui leur ont été accordées. Au niveau de ce village toute la chaîne de la pêche artisanale, de la production au traitement final, emprunte aujourd’hui des circuits informels. Ainsi et du fait de l’absence de halles au poisson, ces marins-pêcheurs demeurent sous la merci des «gâcheteurs» qui sont des intermédiaires qui apportent le financement, le carburant, la barque contre les poissons pêchés .
La population des marins-pêcheurs qui se ruent sur la région pendant la saison de pêche du poulpe est estimée à 30.000 personnes, dont les activités sont étroitement liées au poulpe. Du fait de la non réussite du projet de la création de ces villages de pêches, rares sont les personnes qui ont décidé de s’y installer. Tout le projet est à remonter aujourd’hui.

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