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Lutte contre la corruption : «Déclaration de Marrakech», un document incorruptible

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Les participants à la 5ème conférence annuelle de l’Association internationale des autorités anti-corruption (IAACA) ont souligné l’impératif de la mobilisation des ressources humaines ainsi que leur formation et le développement de leurs compétences, notamment en matière de recouvrement des avoirs et des biens nés de la corruption et de la dépravation. Les travaux de cette 5ème conférence placée sous le Haut patronage de SM le Roi Mohammed VI, ont été sanctionnés, samedi à Marrakech, par l’adoption d’une série de recommandations contenues dans un document final baptisé «Déclaration de Marrakech». Le président de l’Instance centrale de prévention de la corruption (ICPC), Abdeslam Aboudrar, a indiqué à ALM que «le recouvrement des avoirs détournés ou volés pose beaucoup de difficultés. Généralement, les avoirs volés sont placés dans des comptes secrets. Il est difficile d’y accéder. Aussi, une fois qu’on a gelé des avoirs, il faut savoir à qui ils appartiennent afin de les récupérer. Il s’agit de questions qui posent énormément de difficultés», et en soulignant qu’«on est plus que jamais appelés à promouvoir la coopération administrative et judiciaire. D’ailleurs, cette conférence de l’IAACA constitue le cadre idoine pour l’échange des expériences entre les différentes instances de lutte contre la corruption». A travers ce document, les participants à ce conclave de deux jours (responsables, ministres, juristes, spécialistes et experts en provenance des quatre coins du monde) ont dressé une série de mesures pour lutter contre la corruption. En effet, ils se sont engagés à «développer les structures adéquates pour promouvoir la coopération nationale et internationale en ce qui concerne le renforcement du cadre juridique pour assurer un contrôle rigoureux des fonds d’origine douteuse».
Les conférenciers ont jugé également utile de «mettre en avant le rôle de taille que peuvent jouer les instances en charge de lutter contre la corruption pour la mise en œuvre des dispositions de la Convention des Nations Unies de lutte contre la corruption (CNUCC)». Ils se sont dits aussi en faveur de «la publication d’un journal électronique et la diffusion sur le site Internet de l’IAACA de nombre d’informations, de documents et de rapports liés à la corruption». Dans le même sens, les congressistes ont été unanimes quant à «la mise en place d’un réseau pour l’échange d’informations». L’ensemble des recommandations issues des travaux de cette conférence seront soumises à la 4ème session de la Conférence des Etats parties à la Convention des Nations Unies contre la corruption. Ces travaux se sont ouverts hier, lundi, à Marrakech et dureront cinq jours. L’ouverture a été marquée par le message adressé par SM le Roi Mohammed VI aux participants qui a affirmé que «la Déclaration de Marrakech sur les mesures préventives anti-corruption, qui sera adoptée au cours de cette session, sera l’expression de la volonté qui anime tous les Etats parties à la Convention de lutter contre la prévarication et d’aller de l’avant vers la concrétisation des Objectifs du Millénaire pour le développement, et ce, dans l’intérêt bien compris de l’humanité entière».

 Hakim Bahechar
(Avec MAP)

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