Couverture

Bravo

© D.R

Samedi 14 février, la grande féria du football africain s’est terminée, avec son lot de larmes de joie, mais aussi de déception et de tristesse. La Tunisie, qui accueillait la Coupe d’Afrique des nations pour la troisième fois courrait derrière un trophée qu’elle n’avait pas encore glané auparavant. Au bout d’un excellent parcours, durant lequel ils ont évincé quelques-unes des équipes les plus coriaces du continent noir, à l’image du Sénégal en quart de finale et du Nigeria en demi-finale. En finale, les Aigles de Carthage se sont payés les Lions de l’Atlas (2-1). Ces derniers ont été surpris en tout début de rencontre (4ème minute) par un but tunisien signé Silva Dos Santos qui a enflammé les gradins archi-combles de l’Arena de Radès.
Les poulains de Baddou Zaki se sont retrouvés par la suite devant des locaux déchaînés et avides de buts. Ces derniers ont d’ailleurs failli aggraver le score à plusieurs reprises durant les 20 minutes qui ont suivi l’ouverture du score. Petit à petit, les Marocains ont réussi à se prendre en mains et à fournir du très bon football en donnant des sueurs de frayeurs aux 55.000 spectateurs tunisiens, mais enflammant les fans marocains qui se sont déplacés en masse pour assister à cette finale. Ce pressing marocain a d’ailleurs failli aboutir à l’égalisation si ce n’est la précipitation et la non-concentration des attaquants marocains. Ce n’est qu’à la 38ème minute que ces derniers ont réussi à toucher à leur but. La délivrance a eu pour nom Youssef Mokhtari, divinement servi par Youssef Hajji. Le sociétaire du club allemand de seconde division Burghausen a réussi, le temps de quelques minutes de redonner l’espoir aux Marocains qui commençaient à voir la Coupe d’Afrique des nations, un trophée qu’ils n’ont étrenné qu’une seule fois il y a de cela 28 ans, au bout du chemin. Mais un certain Riadh Bouazizi en a voulu autrement. A la 6ème minute de la seconde mi-temps cette fois-ci, Riadh Bouazizi a réussi à tromper la vigilance de Fouhami, donnant pour la deuxième fois une douche froide aux milliers de supporters marocains présents au stade Radès et donnant libre court à la joie de ses compatriotes.
La seconde période s’est terminée dans un pressing marocain qui finalement n’a pas abouti. Les poulains de Roger Lemerre ont même été sur le point de marquer un troisième but qui leur aurait épargné une fin de match stressante dans l’attente du coup de sifflet final de l’arbitre qui a officié cette finale, le Sénégalais Falla Ndoye. «Le plus grand gagnant de cette finale est le football arabe». Les propos sont ceux de Badou Zaki, à l’issue de cette finale pourtant perdue. Le coach national, les yeux pleins de chagrin, avait pourtant tenu à féliciter son homologue tunisien Roger Lemerre. Un autre Lion de l’Atlas, Youssef Hajji en l’occurrence, est même parti au fond du nid des Aigles de Carthage pour les saluer un à un et les féliciter. Fair-play oblige.
Les Lions de l’Atlas ont certes perdu une occasion en or de terminer une compétition comme ils l’ont commencée, c’est-à-dire en toute beauté. Il faut dire que les Chemmakh, Zaïri, Hajji, Mokhtari et compagnie, cette nouvelle génération de footballeurs qui promet un avenir brillant pour le football marocain, n’ont pas démérité leur seconde place loin devant des géants du football africain comme le Cameroun, le Sénégal, le Nigeria ou l’Egypte. Les poulains de Baddou Zaki ont montré qu’à l’avenir, il faut compter avec le Maroc dans toute compétition continentale et pourquoi pas internationale. La déclaration du coach national ne concerne pas uniquement cette finale Maroc-Tunisie. Elle fait également allusion à l’Algérie qui a fait un très beau parcours lors de ce tournoi, en sortant la tête haute d’un groupe où l’équipe de Rabeh Saadane ne figurait pas sur la liste des favoris. En effet, le fait marquant de cette 24ème Coupe d’Afrique des nations est le retour en force du Maghreb sur la scène footballistique continentale. La prochaine édition qui aura lieu dans deux années en Egypte promet du très beau spectacle.

Articles similaires

CouvertureEconomieUne

Economie marocaine, les bonnes notes du FMI

Le Fonds monétaire international élogieux quant à la résilience du pays face...

CouvertureUne

Un 1er mai sous le signe du consensus

Evénement. Les travailleurs viennent de célébrer leur fête universelle alors que les...

CouvertureUne

Maroc-France, un virage stratégique

Relations internationales. Le Maroc et la France veulent écrire une nouvelle page...

ActualitéCouvertureUne

Programmes sociaux : 70% des familles marocaines bénéficiaires

 Les bénéficiaires du soutien dans le cadre des différents programmes sociaux se...

EDITO

Couverture

Nos supplément spéciaux