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Au contact !

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En France, les artistes, les sportifs, les personnalités de renom s’impliquent, s’engagent dans de grandes causes, vont sur le terrain, encadrent la jeunesse en accompagnant où créant eux-mêmes des associations, il est indispensable que cette culture fasse des émules dans notre pays.

Aller au contact, l’expression dit bien ce qu’elle veut dire, d’ailleurs elle est souvent employée dans le sport pour signifier que «l’on mouille son maillot», que l’on ne fuit pas la difficulté et mieux, que l’on se confronte à l’adversaire. Elle prend tout son sens dans le sens militant du terme, un acteur associatif se doit d’être sur le terrain, d’aller au contact, de se trouver face-à-face avec les maux qu’il veut combattre, qui vont de la misère à l’exclusion, en passant par la délinquance ou encore l’abandon scolaire. Il faut aller au contact de la population, connaître ses attentes, ses besoins et tenter d’y répondre concrètement.

Une constatation s’impose à moi dans la vraie vie : notre population est livrée à elle-même et tout particulièrement notre jeunesse qui n’est pas encadrée. De tous temps et en tout lieu, les espaces et les organisations d’encadrement de la jeunesse ont eu un rôle primordial à jouer, de la famille à l’école puis plus tard le tissu associatif, les organismes de scouts, les colonies de vacances, les maisons de jeunes, les syndicats et les partis politiques… Qui aujourd’hui continue d’assumer cette fonction ? L’école est out, comme les maisons de jeunes et les partis politiques sont occupés ailleurs… la jeunesse de nos jours est livrée à elle-même, à la rue, aux réseaux sociaux (sans aucun recul). Les associations tentent de colmater les brèches et se retrouvent bien seules. Pire, la culture de l’encadrement par l’exemplarité nous fait cruellement défaut : quels artistes, sportifs, personnalités emblématiques acceptent d’inclure ce rôle dans leur carrière ?

Ils sont rares ! Il suffit de voir combien les associations, les écoles, les jeunes, peinent à trouver des interlocuteurs qui répondent à leurs invitations pour intervenir dans un quartier, encadrer un match, remettre une coupe, honorer de sa présence une activité culturelle ou sociale… et pourtant ces héros ont une mission d’une extrême importance à remplir : des Aziz Bouderbala, Ahmed Soultan, Latefa Ahrrare, Noureddine Lakhmari, Driss Jaydane, Sanaa El Aji, Driss Ksikes, Mustapha Hadji, Aicha Chenna, Amina Slaoui et quelques autres l’ont compris, mais ils sont trop peu nombreux et de ce fait se retrouvent hyper sollicités.

En France, les artistes, les sportifs, les personnalités de renom s’impliquent, s’engagent dans de grandes causes, vont sur le terrain, encadrent la jeunesse en accompagnant où créant eux-mêmes des associations, il est indispensable que cette culture fasse des émules dans notre pays.

Je m’efforce de répondre aux invitations qui me sont faites par les jeunes et ces derniers jours j’ai eu le bonheur d’y rencontrer des figures telles Faysal Tadlaoui, Nasser Larguet, Jihane Bougrine, Anouar Zyne, Kamal Achkar… : leur présence est un énorme «plus», en termes d’impact, de motivation, d’émulation, de confiance… l’exemplarité est une clé essentielle !

Je me permets de me faire l’avocat de cette cause, ami(e)s artistes, sportifs, figures de la société civile… aidez-nous à assumer cette lourde et précieuse responsabilité, venez au contact, vous en tirerez d’ailleurs une source d’énergie et de positivité intarissable.

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