Editorial

Petit bonjour

La MAP nous apprend  que «le ministère britannique des Affaires étrangères s’apprête à lancer une offensive de relations publiques sur Youtube, le célèbre site d’échange de vidéos, où le Foreign Office aura sa propre chaîne ciblant en particulier les jeunes musulmans». L’information est de taille quand on sait que ce site «spontané» a gêné à plusieurs reprises les autorités marocaines. Face à la diffusion de vidéos politiquement incorrectes, et pour la plupart bidonnées, le premier réflexe chez d’aucuns, c’était d’opter pour la censure. Peine perdue. Dans ce fatras indescriptible — cette tour de Babel de liberté primitive, de lâcheté institutionnalisée  et d’irresponsabilité sans nom —  il n’y a rien à censurer. La censure n’a pas de prise sur un mirage. Elle n’a pas de prise sur le réel, non plus. La réponse anglaise est plus britannique, dirions-nous ! Plus fine, plus pernicieuse et plus froide. Les Britishs ont choisi, en bon libéraux qu’ils sont, d’entrer en concurrence avec ce monstre interlope sur le contenu. Ils offrent une information de même nature, sur le même vecteur, avec la même intensité, en direction des publics qu’ils ciblent. Un cynisme qui montre bien que la fin justifie toujours les moyens – surtout quand on n’a pas le choix des armes.

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