Editorial

Petit bonjour

Le Forum de Paris a visé juste cette année. Il a tranché cette fois avec une réflexion parfois égocentrée même si elle a souvent été «plurielle». Le débat sur la Méditerranée — une approche méditerranéenne d’un développement global et durable — a été riche et fécond en rupture avec une vision technocratique de gestion des contradictions. Les apports croisés et les contributions lucides. Le fameux processus de Barcelone s’était justement abîmé sur une certaine absence de légitimité qui avait obéré son avenir. Comme l’a relevé Jacques Attali, l’exclusion de la société civile, des entreprises, des médias, etc. de ce processus ne pouvait que confiner la démarche dans un autisme technocratique préjudiciable. Même l’angle politique retenu — la paix au Moyen-Orient — était trop réducteur et limitatif. Les égarements de la paix dans cette région du monde ont fini par perdre définitivement ce processus fragile. Reste une question. La Turquie. Les sorts divers que réservent les Européens à sa demande légitime d’intégration laissent penser que les discours, aujourd’hui foisonnants, sur la Méditerranée, et son unité, constituent, en fait, un stratagème de justification d’un refus d’adhésion. La bonne foi d’un discours méditerranéen sincère et crédible ne peut être établie que si ce même discours se prononce clairement sur la question turque dans le sens d’une pleine adhésion. Le louvoiement avec la Turquie ne masque plus les préjugés blessants qu’il charrie.

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