Chroniques

Post-scriptum : le temps des festivals

© D.R

S’il y a lieu de se réjouir de la profusion de ces festivités qui attirent un public considérable, il n’empêche que le télescopage qui se produit ne permet pas l’optimisation du potentiel de chacun des spectacles. Sur une durée de 2 à 3 mois, c’est un véritable embouteillage de festivals qui nous attire mais en même temps nous frustre, alors que le reste de l’année, c’est le quasi-désert. De ce fait, seuls les festivals à l’identité affirmée réussissent à tirer leur épingle du jeu en terme de renommée nationale, voire internationale : le «Festival gnaoua» d’Essaouira ainsi que le «Festival des musiques sacrées» de Fès en sont les phares, d’autres atteignent aujourd’hui la reconnaissance et la notoriété tel «Mawazine» qui réussit à attirer des artistes prestigieux et qui vient remplir une «case» restée longtemps vide sur l’échiquier de nos festivals. D’autres encore sont en train de gagner leurs galons tel «Awtar» à Benguérir… Certains piétinent -à l’image du festival de Casablanca- car n’ayant jamais réussi à s’implanter identitairement au cœur de la population. Un événement tient une place à part au cœur de cette mosaïque, il s’agit bien sûr de «L’Boulevard» qui est -sans conteste- le véritable rendez-vous de la jeunesse, des musiques actuelles et des cultures urbaines… Ce «Festival» fait pour, par et avec les jeunes est le véritale exemple d’une symbiose entre tous les acteurs et spectateurs, gage de réussite d’une initiative d’une telle ampleur. D’autres événements artistiques, d’ambition différente il est vrai, s’imposent peu à peu dans le calendrier festif du Royaume, tels les «Acoustic Sessions» de la fondation ONA à Casa, ou encore «Mohammedi’Art» de l’Association Moha’Metis à Mohammedia, ou bien «Le festival pour la tolérance» à Agadir…, ce genre de manifestations qui occupent d’autres créneaux en termes de dates, sont à multiplier car ils donnent vie à la culture tout au long de l’année, ou sur des «positionnements» différents. L’autre absolue nécessité pour les grands festivals est de dépasser le concept de «coup ponctuel» pour laisser une empreinte durable et aller au bout de leur mission qui est de donner des moyens aux artistes, aux jeunes talents, aux acteurs culturels ; c’est-à-dire des lieux de répétitions,  des studios d’enregistrement, des espaces culturels où se produire… Là encore c’est «L’Boulevard» qui a su saisir son rôle, en construisant le «Boultek» immense espace situé au Technopark de Casablanca et qui ouvrira ses portes prochainement, pour offrir aux jeunes acteurs de la musique, de la scène, des sons de la rue, de la radio… le lieu de tous les espoirs… le durable, le structurel au service du conjoncturel et vice versa !

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