Istanbul. Fiat Auto Spa a procédé la semaine dernière au démarrage commercial de sa dernière née, la Linea. Un lancement international auquel ont été conviés près de 500 journalistes, venus des quatre coins du monde et qui fut marqué par les premiers essais-presse de ce véhicule et surtout une cérémonie de présentation digne d’une mise en scène hollywoodienne. Sur une île artificielle montée sur le Bosphore, un gigantesque chapiteau transparent a accueilli près de 500 personnes (hauts responsables du groupe turinois, journalistes et VIP) à l’occasion d’un somptueux dîner de gala, durant lequel la Linea a fait une entrée en scène assez remarquée (voir photo ci-contre) sous l’œil très attentif de Sergio Marchione, l’administrateur délégué de Fiat Auto. S’en est suivi un spectacle de danse turque, achevé par des feux d’artifice illuminant le ciel d’Istanbul.
Bref, pour introduire la Linea, Fiat n’a pas lésiné sur les moyens et a même mis les petits plats dans les grands, histoire d’afficher uvertement sa bonne santé financière. Le constructeur turinois, faut-il le rappeler, avait en effet clôturé l’année 2006 sur un bilan très positif : plus de deux millions de véhicules livrés, son plus haut niveau de ventes depuis 2001 et pour la première fois, depuis six ans, un bénéfice net suffisant pour pouvoir reverser 276 millions d’euros de dividende pour ses actionnaires. Un redressement spectaculaire opéré sous la houlette de M. Marchionne, dont les qualités managériales ne sont plus à prouver. Quant à la Linea, elle a tout simplement fait sensation auprès des médias présents à Istanbul.
D’abord, par son design, qui devrait être à lui seul un élément déclencheur d’achat.
Rien à dire, la Linéa porte bien son nom! En effet, la Linea arbore une silhouette incontestablement réussie, et même sans complaisance, la plus aguicheuse de son segment. Mais au fait, à quel segment faudrait-il ranger cette Fiat ? Vraisemblablement, et au vu de ses proportions (4,56 mètres de long dont 2,60 m pour l’empattement ; coffre de 500 litres…), la Linea fait partie des berlines à trois volumes ou compactes tricorps comme on les appelle. Soit la catégorie dans laquelle évoluent les versions 4 portes de modèles comme la Toyota Corolla, la Renault Mégane ou encore la Ford Focus. Face à ces références, la Linea pourra certes compter sur son look, mais aussi sur sa beauté intérieure. S’inspirant fortement de l’habitacle de la Grande Punto, la Linea affiche une planche de bord moderne, autant par sa présentation que par les équipements pouvant être proposés.
A ce titre, on précisera que trois niveaux de finition (Active, Dynamic et Emotion) seront proposés aux acheteurs, offrant –selon les versions- la climatisation automatique bi-zones, le régulateur de vitesse, un capteur de pluie, un radare de stationnement, ou encore un lecteur CD MP3 (commandé au volant). Parmi les innovations encore rares sur ce type de véhicule, on retiendra notamment un assistant du démarrage en pente «Hill Holder» et le système de télématique «Blue&Me», un équipement développé avec Microsoft et disposant d’un port USB pour connecter téléphones mobiles et baladeurs numériques. Sous le capot de la Linea, deux motorisations ont été testées par les journalistes. Il s’agit, en essence, du 1.4 litre T-Jet de 120 ch et en Diesel du 1.3 Multijet de 90 ch. Et c’est ce dernier qu’ALM a pris à l’essai (en Turquie) sur un itinéraire d’une centaine de kilomètres. Une première prise en main, qui a surtout révélé de réelles qualités dynamiques pour la Linea. Une berline bien suspendue et un confort à bord assez appréciable, d’autant plus que l’espace aux places arrière ne manque pas.
C’est clair : cette voiture «VA» faire mouche sur le marché marocain lorsqu’elle y sera introduite, c’est-à-dire le mois prochain. Ses tarifs joueront d’ailleurs en sa faveur. En effet, dans les couloirs de Fiat Auto Maroc, on parle d’un prix de base d’environ 165.000 DH pour la Linea essence. Patience alors…
• DNES à Istanbul Jalil Bennani
