Avec un chiffre d’affaires à l’export de près de 40 milliards de dirhams, réalisé en 2014, contre 31 milliards de dirhams en 2013, le Maroc se positionne au premier rang des pays exportateurs de véhicules dans la zone MENA. C’est ce qu’a affirmé Moulay Hafid Elalamy, ministre de l’industrie, du commerce, de l’investissement et de l’économie numérique, lors de la séance inaugurale du deuxième Salon de la sous-traitance automobile, organisée, mercredi 22 avril, à la Zone franche d’exportation de Tanger (TFZ).
«Ces performances attestent du positionnement affirmé du secteur, qui a pu attirer des acteurs internationaux de référence et drainer des investissements structurants», a-t-il indiqué.
M. Elalamy a poursuivi qu’avec le lancement, il y a une année, du Plan d’accélération industrielle 2014-2020 le Maroc a adopté, pour l’ensemble des secteurs industriels et pour l’automobile en particulier, une approche novatrice consistant à mettre en place des écosystèmes industriels. La mise en œuvre des quatre premiers écosystèmes, qui se déclinent autour des équipementiers automobiles, «permettra d’ici 2020, de multiplier par 2,5 les exportations du secteur, d’augmenter le taux d’intégration locale de 21 points en le faisant passer de 45% à 65%, et de créer plus de 56.000 nouveaux emplois», a-t-il affirmé, faisant remarquer que la mise en place de la deuxième catégorie d’écosystèmes (en cours d’identification) s’organisera autour de constructeurs automobiles, qui «joueront le rôle de locomotives et favoriseront la démultiplication de l’investissement et la montée en valeur dans les filières».
Organisé par l’Association marocaine pour l’industrie et le commerce de l’automobile (AMICA), en partenariat avec Tanger free zone et l’association des investisseurs de la Zone franche d’exportation de Tanger (AIZFET), ce deuxième Salon, qui se poursuit jusqu’à aujourd’hui 24 avril, réunit des représentants des différents métiers de la sous-traitance automobile, dont 60% sont des étrangers, issus notamment de la France, l’Italie, l’Espagne et le Portugal. «Ils sont tous intéressés par les opportunités qu’offre l’industrie automobile au Maroc et le volume d’affaires y afférent», a souligné Hakim Abdelmoumen, président de l’AMICA.
Il est à noter que les travaux de cette séance inaugurale ont été aussi marqués par la signature de trois conventions de partenariat dans l’industrie automobile. Il s’agit de la convention cadre de partenariat, conclue entre la délégation de commerce et d’industrie de Tanger, la Chambre de commerce, d’industrie et de services de Tanger et l’AMICA visant à mettre en place un dispositif d’intégration de la PME/TPE via des relations de parrainage.
Ce qui permettra de faire bénéficier 20 très petites entreprises (TPE) de l’encadrement et de l’assistance de grandes entreprises.
Cette séance inaugurale a été aussi l’occasion pour l’Agence nationale de promotion de l’emploi et des compétences (ANAPEC) de signer deux convention cadres de partenariat, les liant respectivement à Tanger Automative City et société TE Connectivity Maroc. Ces deux conventions cadres ont pour objet l’établissement d’un cadre définissant les axes de partenariat entre les deux parties en matière d’accompagnement dans la satisfaction des besoins en ressources humaines.
