Chroniques

Né leader ou devenu leader ?!

© D.R

Nombreux sont ceux et celles qui s’accordent à associer au leader-type un certain nombre de caractéristiques de personnalité. Il serait généralement doté d’une forte autorité, rassurant et inspirant la confiance, en plus d’être charismatique, efficace dans l’action…

 

Qu’est-ce qu’un leader ? Suis-je leader ou pas ?! Comment l’être, comment le devenir ?!
Ou encore plus radicales comme interrogations : si je ne suis pas leader, je suis donc un ou une loser !!!? Car il n’y aurait pas d’intermédiaire entre les deux, c’est soit meneur soit suiveur ?! C’est aussi du leadership que d’avoir la capacité de suivre et de perdre et en sortir gagnant !?! Un leader serait donc un winner quelle que soit la circonstance ?!
Leadership masculin féminin ?! Leadership tout court ?! Ancien, actuel ?!
Que de questions, que de réponses et de non réponses. Sachez que ce sont notamment les spécialistes en management qui se penchent souvent sur le sujet, notre sujet de notre nouvelle chronique. Les avis sont partagés et les visions nombreuses. Je vais essayer de vous en apporter quelques-unes ici de visions. Moi-même je fais d’ailleurs mes propres recherches sur cette thématique qui concerne ma profession, ma personne et le monde autour de moi depuis plusieurs années.
Une autre question se pose aussi assez souvent dès qu’on aborde ce thème. Un manager est-il un leader ou le contraire, ou les deux ?! Nous verrons bien si dans cette chronique nous pourrons y répondre.
C’est donc en cherchant et en fouinant à droite et à gauche pour obtenir davantage d’éclaircissements sur tout ceci que j’ai appris qu’en 1974, dans une étude comparative de la littérature managériale, Ralph Stogdill, auteur de «Handbook of Leadership : A Survey of the Literature», avait noté 350 définitions différentes. Ça ne nous aide pas trop ! N’est-ce pas ! Soyons optimistes, et disons que ça pourrait éventuellement être une sorte de réconfort dans notre esprit déjà flou, du fait que nous ne sommes pas les seuls apparemment à nous emmêler de leaders et de leadership !
Donc plusieurs approches et donc et surtout nombreux sont ceux et celles qui s’accordent à associer au leader-type un certain nombre de caractéristiques de personnalité. Il serait généralement doté d’une forte autorité, rassurant et inspirant la confiance, en plus d’être charismatique, efficace dans l’action et rassemblerait les gens autour de lui et de ce à quoi il croit et adhère, c’est-à-dire fédérateur. Il possèderait une aptitude réelle à influencer un groupe et à le transformer.
Si on le compare au manager, pour qui plusieurs le prennent et pensent qu’il est, lui ne se contenterait pas d’être un bon gestionnaire, il va même guider et accompagner. Ce qui lui donne ces qualités et ces deux aptitudes c’est son esprit visionnaire.
S’il est très bon leader, c’est-à-dire un authentique de chez authentique, il ira même jusqu’à inspirer.
Toutes ces caractéristiques de personnalité et toutes ces compétences, comme vous pouvez le noter, sont liées aux autres personnes autour du leader et à l’impact exercé sur eux. Ce qui fait du leadership une compétence et une attitude qui n’existerait que par l’existence du groupe. La notion de leadership est indissociable de celle de groupe mais cela ne l’empêchera pas d’auto-influencer positivement et solidement celui qui en dispose.
On a longtemps parlé du «Syndrome Superman» dans les années trente et heureusement que cette idéologie a été larguée il y a une cinquantaine d’années pour en embarquer de plus humanistes et de moins consensuelles. Elle s’appuyait sur une notion de leader né supérieur au reste des hommes puisque doté dès sa naissance d’attributs de leader physiques et de personnalité.
S’ensuivit une approche du «se trouver au bon endroit au bon moment» qui défend elle, à l’inverse de la précédente, que l’on ne naît pas leader et que tous pourraient le devenir à condition d’être au bon endroit et au bon timing, ce qui serait facteur de révélation de nos qualités et de nos compétences. En d’autres mots, tout serait relatif, et le leadership également et il s’agirait de l’adéquation et de la compatibilité des personnes et des situations.
Et plus récemment, parmi ces nouvelles écoles de pensée qui ont pris place, une s’intéresse à l’expérience cumulée de nous autres leaders ou leaders potentiels. Donc, selon nos parcours, complexes ou non, riches ou non, responsabilisés ou non, nous devenons plus aptes à prétendre au leadership et à son devenir en nous. Ça s’appelle les «Rites de passage».
Je ne nous encourage ni vous ni moi à choisir un camp ou un type de leadership de ceux que j’ai cités. Mes recherches et mes expériences m’ont démontré que le leadership était le fruit de toutes ses pensées et réflexions.
Un élément supplémentaire me paraît clé pour accélérer ce processus, le faire mûrir et l’épanouir, et c’est la motivation. Par la motivation, nous nous forgeons une légitimité au leadership et le révélons ainsi au grand jour. Cette envie d’exister, de croire, et d’avancer, nous fera oser et nous affirmer. Nous affirmer à qui ? D’abord à nous-mêmes puis aux autres.
Aujourd’hui, on parle aussi beaucoup de leadership contemporain, celui qui inspire, qui inclut, qui brille et fait briller… et celui-ci ne pourrait exclure le réseautage, la connexion, et surtout la bonne connexion.
Toutes ces belles douces compétences à saupoudrer d’une capacité à mieux communiquer pour mieux vivre qui viendrait consolider ce leadership tant convoité de nos jours.
Le savoir-communiquer sans lequel à mon avis il ne peut y avoir de leader, né ou pas né, devenu ou pas devenu, ancien ou moderne, connecté ou déconnecté…

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