Culture

Anissa Ikarri : Les acteurs qui vivent en dehors de l’axe Rabat-Casa ne sont pas sollicités»

© D.R

Durant ces deux dernières années, plusieurs comédiennes d’Al-Hoceïma et de Nador ont fait preuve d’une présence remarquable sur les différentes planches sur lesquelles elles se sont produites. Anissa Ikarri qui en fait partie est devenue l’une des actrices les plus prisées par différents metteurs en scène ou cinéastes. Au fait, «l’actrice d’Al-Hoceïma», comme la nomment ses  fans, a joué dans une dizaine de pièces de théâtre dont notamment «Baw» en 2012, «Igarn Isabel» en 2010, «Tayri» en 2009, «Tadath n’mama Fadma» en 2008 et «Taslit n’ouzrou» en 2007. Elle a aussi joué dans les deux films «Mariage à la plage» en 2008 et «Soulaymane» de Mohammed Badaoui  en 2011. Sa première expérience remonte à 2004 et dès le début elle s’est positionnée en tant qu’actrice qui met sur le devant de la scène le quotidien de la femme rifaine. Au fait, elle a joué plusieurs rôles, l’amoureuse, la mère qui défend farouchement ses enfants, la jeune fille qui croit aux étoiles et à la bonne parole des hommes, la femme paysanne qui est passée de la docile en campagne à la dépravée en ville. Comme elle a excellé dans le rôle de la paysanne qui perd ses repères une fois en ville, mais qui reste attachée aux valeurs que véhiculent les femmes rurales. De même,  elle est  à l’aise dans des rôles de la mère poule qui tient à ses enfants ou la mère qui symbolise  l’espoir en un meilleur avenir et les valeurs du patriotisme. Sur le secret de sa réussite à un moment où plusieurs comédiennes de sa ville ont jeté l’éponge, elle explique que c’est grâce à sa persévérance et aux encouragements de son mari, Naoufal Belhaj, qui est en même temps comédien. De jeunes mariés qui attendent un bébé dans les semaines qui viennent. Anissa est de ces actrices qui croient aux avancées réalisées par le cinéma marocain : «Notre  cinéma a réalisé un bond qualificatif et ce, grâce à la production qui vit actuellement son âge d’or. Seulement souvent nos cinéastes optent pour des comédiens et comédiennes qu’ils connaissent dans la vie selon des profils en adéquation avec le rôle demandé. De plus, les acteurs qui vivent en dehors de l’axe Rabat-Casablanca-Marrakech  ne sont pas sollicités pour des raisons qui n’ont rien à voir avec leur talent et à l’apport qu’ils peuvent insuffler au septième art».

Articles similaires

Culture

Vidéo. Marwane Khoury se livre à ALM

Après deux ans d’absence, Marwane Khoury a renoué le contact avec le...

Culture

Jidar-Street Art Festival à Rabat: 12 fresques murales prennent forme dans divers quartiers

Depuis le 18 avril et sous l’œil intrigué des Rbatis, 12 nouvelles...

Culture

Parution livre: Souviens-toi des abeilles by Zineb Mekouar

Après son premier roman, La poule et son cumin, (JC Lattès, 2022),...

Culture

7ème édition du Festival Gnaoua Show : Une programmation inédite pour célébrer la culture et la musique africaines

Cette manifestation a la particularité d’être fondée par l’Association Hmitti pour la...

EDITO

Couverture

Nos supplément spéciaux

Articles les plus lus