Culture

Des moyens à offrir à la culture en collectivités territoriales

© D.R

Au moment où l’événement grandiose à Rabat, capitale africaine de la culture, est en train de prendre fin, les élus locaux conçoivent leur vision pour ce secteur dans le continent. D’où le forum des maires sur la culture qui s’y poursuit jusqu’au 24 mai.

« Pour faire exister la culture, il faut les moyens ». Le propos de Mohamed Mehdi Bensaid est véhiculé, mardi à Rabat lors de ce forum, telle une recommandation puisqu’il fait valoir sa propre expérience. « Je suis également élu », avance-t-il. L’occasion pour lui de relayer l’état des choses. « Les moyens sont limités », estime-t-il en prenant l’implication des gouvernements pour « essentielle à la réussite de projets y compris ceux culturels ». Le tout en revenant à l’événement Rabat, capitale africaine de la culture.

Une centaine d’activités
« Pendant une année, la ville de Rabat a vibré aux rythmes de l’Afrique à travers l’organisation de nombreuses manifestations artistiques et culturelles suscitant un grand intérêt des citoyens de Rabat et du Royaume en général », souligne-t-il. Dans ce sens, il révèle le chiffre d’environ « une centaine d’événements organisés cette année ». Mieux encore, il relève aussi « l’apport économique de la culture qui a été mis en avant le temps des forums organisés au Maroc ». Pour lui, cette expérience est riche en apprentissage de valeurs. « C’est une expérience qui, à mon avis, devrait perdurer et s’étendre à l’ensemble du continent et à tous les Etats et toutes les villes africaines afin de vivifier la culture davantage et découvrir nos territoires », aspire-t-il.

De l’apport des maires
De son côté, la mairesse de Rabat, Asmaa Rhlalou, pense à la culture tout en faisant valoir l’apport de sa casquette. « Nous, maires, jouons un rôle important dans le développement local», indique-t-elle. L’intervenante livre également sa recette. « Nous avons identifié les besoins de populations locales pour contribuer au développement socio-économique », explicite-t-elle. La mairesse s’exprime également sur l’Afrique. « Notre continent est une priorité pour nous. Notre volonté est de tisser de nouveaux partenariats plus novateurs », se projette-t-elle. A son tour, la présidente de CGLU (Cités et gouvernements locaux unis d’Afrique), Fatimetou Abdel Malick, pense au continent ainsi qu’aux industries culturelles et créatives. Il s’agit, pour elle, d’en faire « un créateur de richesses et d’emplois pour les jeunes dont la majorité est en Afrique ». elle parle même de consolidation de leur sentiment d’appartenance. Ce forum est à son sens une occasion pour «encourager les collectivités territoriales pour qu’elles contribuent à la création de richesses en promouvant des villes plus inclusives».

Un regard européen
Egalement de la partie, l’administrateur principal pour les partenariats avec les autorités locales, les fondations et la société civile auprès de la Commission européenne, Giorgio Ficcarelli, s’exprime sur un « rapprochement entre des villes européennes et africaines en renforçant le rôle de la culture dans ce sens». Tout comme Mme Abdel Malick, le SG de CGLU d’Afrique, Jean Pierre Elong Mbassi, attire l’attention sur l’importance de « changer le mindset ». A cet égard, il s’exprime à propos de la culture en la qualifiant de « soft power ». Le tout en pensant aux « jeunes et à leur estime de soi afin d’avoir espoir dans le continent ».

Articles similaires

Culture

Jidar-Street Art Festival à Rabat: 12 fresques murales prennent forme dans divers quartiers

Depuis le 18 avril et sous l’œil intrigué des Rbatis, 12 nouvelles...

Culture

Parution livre: Souviens-toi des abeilles by Zineb Mekouar

Après son premier roman, La poule et son cumin, (JC Lattès, 2022),...

Culture

7ème édition du Festival Gnaoua Show : Une programmation inédite pour célébrer la culture et la musique africaines

Cette manifestation a la particularité d’être fondée par l’Association Hmitti pour la...

Culture

La SNRT forme des étudiants de l’ISADAC aux métiers de la réalisation et la scénographie

Lors des journées de formation organisées les 16 et 18 avril 2024