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Deep Purple : Made In Japan 
Nous sommes en 1972, et le Hard-rock en est encore à ses prémices. Trois groupes se sont démarqués de la scène rock anglaise des années 60 pour créer chacun à leur manière une nouvelle sorte de rock, plus dur que celui des Beatles et des Rolling Stones, plus lourd que celui des Who et des Yardbirds, moins blues que celui de John Mayall ou Jimi Hendrix. Ces pionniers du Hard s’appellent Led Zeppelin, Black Sabbath et Deep Purple. La popularité du rock a pris une ampleur mondiale, comme on le voit au pays du Soleil Levant où les gens se mettent à idolâtrer ces rock stars venus d’Occident, contribuant grandement à leur sacralisation universelle. Les hard-rockers n’échappent pas à la règle et leurs tournées nipponnes déchaînent les passions en provoquant l’hystérie chez un peuple pourtant traditionnellement réputé calme et digne.
C’est dans cette ambiance surchauffée quoique surprenante que Deep Purple enregistre en 1972 ce qui va devenir l’un des plus grands disques live de l’histoire du rock : "Made In Japan". C’est le premier live de Hard-rock à proprement parler, mais il est encore aujourd’hui considéré comme un des tout meilleurs, sinon le meilleur. L’ambiance est extraordinaire pendant toute la durée de l’enregistrement, bien que les morceaux soient tirés de trois shows différents : ceux d’Osaka les 15 et 16 août, et celui de Tokyo du 17. Du pur bonheur, un véritable chef-d’œuvre !


The glove : Blue sunshine
Sacré cocktail que ce ‘Blue sunshine’ (du nom d’un acide) : prenez deux vedettes de la new wave des 80’s, à savoir Robert Smith des Cure et Steve Severin de Siouxsie and the Banshees, ajoutez-leur une chanteuse bizarre, pas mal de drogues, des instruments et une TV, vous obtiendrez ce disque. Si la "philosophie" des morceaux de cet album n’est pas forcément toujours évidente à suivre, niveau qualitatif, rien à redire, c’est à un véritable trip au travers d’une new wave riche et complètement hallucinée que nous sommes conviés. Musicalement, l’ensemble se rapproche davantage de l’univers des Cure que des Banshees; je dirais qu’on y retrouve des atmosphères proches de "Japanese whiskeys", avec une touche de noirceur directement héritée de "Pornography". Beaucoup de compositions à partir de boîtes à rythmes, de sons synthétiques, le tout épicé de gémissements de basse ou de guitare pour des ambiances variées, de la folie de "Like an animal" aux sonorités arabisantes de "Orgy", en passant par l’ambiance allumée de "Perfect murer" ou le faux folk cabaret de "Mr Alphabet says" (ces derniers chantés par Robert Smith lui-même).


Raphaël : Caravane
Deux ans après La réalité, Raphaël nous revient avec un opus encore plus authentique : Caravane. Raphaël, chanteur bohème, nous y parle de la vie, des doutes, de l’amour, de la pauvreté, de la mort, … Des thèmes sensibles qui ne laissent pas indifférents. Sans enrobages superflus, toutes ces chansons "acoustiques" nous vont droit au cœur. Ainsi, dans Caravane, Raphaël nous incite comme le fit en son temps Ronsard à profiter de la vie sans plus attendre. Et dans 150 ans est une chanson qui nous raconte la vie et ses combats, les apparences et les désirs humains… Et nous fait relativiser tout cela en nous posant une question ultime : que pouvons-nous espérer vivre dans 150 ans ? Réponse évidente qui ne laisse qu’une seule issue : vivre sa vie maintenant !

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