Culture

«Les anges de Satan» : Quatre musiciens fascinés par le cinéma

© D.R

Agés entre 21 et 24 ans, Youssef Chakiri, Mohamed Nimi, Mohamed Amine Abdelmoumni et Sifeddine Sabra apparaissent pour la première fois sur le grand écran. C’est le réalisateur marocain Ahmed Boulane qui les a découverts pour leur donner un rôle dans son film «Les anges de Satan». Ils sont fascinés, dès lors, par le cinéma et par leur première expérience à travers ce film dont «le thème est tiré d’une histoire vraie», aiment-ils répéter de concert. Grands férus de la musique, Youssef, Mohamed, Mohamed Amine et Sifeddine interprètent le rôle des quatre personnages «impliqués dans l’affaire des quatorze jeunes musiciens de hard rock emprisonnés en 2003 pour «ébranlement de la foi musulmane». Il s’agissait, aux yeux de quelques organes de média et de la justice, d’une secte de jeunes sataniques et de vampires, buvant le sang des chats. «Et comme tous les passionnés de la musique, nous avons été contents pour leur   libration puisqu’on ne retient contre eux aucun chef d’accusation»,expliquent-ils ensemble, avant de poursuivre qu’ils sont «heureux de jouer dans un film qui traite d’un sujet très sensible et de monter au public qu’il ne faut pas juger les gens à travers leurs aspects extérieurs : leurs longs cheveux, leur façon de s’habiller ou la couleur de leurs habits».
Ces quatre jeunes affirment avoir travailler dur pour décrocher leur premier rôle au cinéma. M. Boulane a fait leur connaissance au Festival du Boulevard des jeunes musiciens à Casablanca. «Il nous a proposé de travailler avec lui dans son nouveau projet de film. Mais nous devions tous les quatre passer un casting et nous avons dû nous entraîner durement avant le tournage», assurent-ils.
Comme dans la réalité, la projection du  film «Les anges de Satan» dans les salles a déclenché une polémique. Mais je crois que le  réalisateur a réussi à faire passer le message. Et comme toute œuvre réussie, ce film a été à l’origine à de critiques et nous ne pouvons qu’être heureux d’y participer», révèle Mohamed, qui interprète le personnage de Abdou dans le film. Mais qui sont au juste Youssef, Mohamed, Mohamed Amine et Sifeddine?
Ces quatre jeunes sont des membres de deux groupes de musique. Originaires de Casablanca, Youssef, Mohamed Amine et Sifeddine sont des amis d’enfance et membres du groupe casablancais de musique Termontor of souls. Tous les trois suivent encore leurs études supérieures et sont aussi passionnés du 7ème art. Youssef interprète le rôle de Momo (le fils de Younès Megri dans le film) dit être fasciné par ce personnage et surtout par quelques scènes de la fin du film. «Je suis toujours marqué par cette scène émouvante qui suit la libération des quatorze jeunes musiciens et particulièrement lorsque Momo devait affronter son père pour s’expliquer. Et comment celui-ci devait persuader son fils d’arrêter tout lien avec la vie qu’il menait avant son arrestation y compris sa passion pour la musique», raconte-t-il, tout en ajoutant que «je retiens aussi la scène où Momo essaie de rappeler à son père sa jeunesse rebelle et ses anciens ennuis avec la justice. Et comment ce dernier hors de lui gifle son fils». Ses deux autres amis et membres du même groupe de musique, Mohamed Amine et Sifeddine interprètent les personnages de six groupes de jeunes musiciens dans le film. «Le caractère calme, doux et très timide du personnage que j’interprète dans le film ne lui pas  aidé à échapper à la prison», dit Mohamed Amine. Quant au jeune Mohamed Nimi, il est originaire de Safi et poursuivant ses études littéraires à l’université Cadi Ayyad de Marrakech. Il fait partie d’un autre troupe de jeunes musiciens et ayant fait la connaissance de Youssef, Mohamed Amine et Sifeddine au Festival du Boulevard de jeunes musiciens à Casablanca. Il a interprété le personnage d’Abdou et copain des quatorze jeunes musiciens accusés de satanisme dans le film mais il a échappé à l’emprisonnement malgré ses longs cheveux et sa façon étrange de s’habiller. 

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