Les fonds de la bonne lecture

Le Maroc possède des bibliothèques, mais celles-ci sont pour la plupart mal gérées et ne contiennent pas suffisamment de livres et de sources de connaissances. Pour transformer ces lieux de savoir en véritable source de culture et de connaissances, il faudrait les moyens nécessaires. En effet, le secteur de la lecture au Maroc doit être pris en charge pour encourager les étudiants et les Marocains en général de visiter ces lieux et de s’y cultiver. Cela tout en sachant que l’Internet a envahis le quotidien des Marocains. Des cyber-cafés trônent à chaque coin de rue. Cependant, le livre doit toujours garder sa place. Il ne faudrait pas en effet, que la révolution que connaissent les nouvelles technologies de l’information évincent le monde de Gutenberg pour ne laisser que des bibliothèques virtuelles.
Pour restructurer les bibliothèques marocaines, l’Union européenne se propose de subventionner le projet de rénovation de quelques bibliothèques au Maroc. Parmi celles-ci se trouve la Bibliothèque municipale de Casablanca et celle de Fès. Ces bibliothèques bénéficieront du programme Med’act de l’U.E. Celui-ci vise la modernisation et l’internationalisation des bibliothèques des villes de Casablanca et Fès mais aussi celles de “Thessalonique” en Grèce, d’Alexandrie, de Strasbourg et de Barcelone. Le budget de ce programme qui s’élève à 400.000 euros, tend également, selon les responsables du projet, à redynamiser le partenariat euro-méditerrannéen. Ceci, à travers la création d’un espace de dialogue, d’échange et de coopération dans les domaines culturels et du développement urbain.
En outre, les vingt et une bibliothèques et salles de lecture existant à Casablanca ne sont pas conformes aux normes des bibliothèques modernes, on retrouve jusqu’à nos jours quelques vieux livres déchirés et mal entretenus ur des étagères. Selon des propos relayés par l’agence MAP, Saïd Saâdi, conseiller au Conseil de la ville propose que cette subvention soit consacrée notamment au diagnostic de l’ensemble des bibliothèques communales. Aussi, il s’agirait dans ce cas, selon Saïd Saâdi, de définir un plan global et intégré pour promouvoir la culture dans la capitale économique.
Le service de la culture et de l’animation relevant du conseil de la ville, qui n’a pas encore reçu le don de l’U.E, poursuit l’examen et l’évaluation de la situation des bibliothèques et des complexes culturels.
Cela serait dans le but d’identifier les failles mais aussi pour définir les besoins des habitants en la matière. En effet, les bibliothèques seraient mal réparties selon les besoins des habitants et souffrent d’un manque flagrant en équipements spécialisés et en livres. Selon les propos de Ouafae Skalli, chef du service de la culture et de l’animation relevant du Conseil de la ville, « certaines bibliothèques ne possèdent même pas le minimum d’équipements et fonctionnent selon des méthodes désuètes. Ces méthodes les éloignent un peu plus des techniques modernes ». Ceci sans oublier que certaines communes comme celles de Sbata ou celle de Sidi Moumen qui ne disposent d’aucune infrastructure culturelle. Par ailleurs, Ouafae Skalli a déclaré à la Map, que l’ancien Théâtre municipal pourrait être annexé à la Bibliothèque municipale le jouxtant pour répondre aux exigences des étudiants et chercheurs. Ces derniers sont de plus en plus nombreux à fréquenter cet édifice concerné par la subvention de l’U.E.
Outre cela, le personnel des bibliothèques n’a pas la qualité requise car il ne possède aucune formation spécifique dans les métiers de bibliothécaires. Il ne faudrait pas se contenter d’un personnel qui effectue le simple rôle de surveillants dans les salles de lecture.
En somme, la renaissance des bibliothèques communales de Casablanca demeure une question urgente. Ceci à une époque où les technologies de l’information et de la communication connaissent à essor et un développement rapides.