Il n’y a pas si longtemps la digitalisation des registres de l’état civil au Maroc pouvait sembler irréalisable et impossible.
Car l’état civil représente par excellence l’univers de la bureaucratie et s’associe dans la mémoire collective des Marocains à des griefs tels que la lourdeur administrative, les procédures compliquées et kafkaïennes, les fonctionnaires tatillons, voire même à d’autres maux comme la corruption. Pourtant, aujourd’hui, le ministère de l’intérieur est en train d’installer de manière déterminée et visiblement irréversible le tout digital en matière d’état civil.
Entre autres grandes nouveautés, les déclarations des naissances et des décès de manière exclusivement électronique et en temps réel, la reconnaissance de documents administratifs en version électronique et avec des signatures électroniques authentifiées et bien d’autres révolutions. Si la société marocaine a depuis quelques années adopté le virtuel et le digital dans beaucoup de domaines, comme le commerce et la banque, il est des domaines de la vie quotidienne qui sont fortement symboliques.
La paperasse et les procédures administratives en font partie. De même, en s’orientant vers la digitalisation, l’Etat renforce sa crédibilité et instaure une transparence qui sont les deux ingrédients nécessaires pour redonner au citoyen confiance dans son administration et ses institutions.