Editorial

Éditorial

Casablanca a-t-elle réussi l’examen royal ? Avant la visite du Souverain, une vraie panique soufflait sur les patrons de la ville et leurs collaborateurs. Le syndrome Al Hoceima — le limogeage collectif de tous les cadres importants de la ville — a frappé très fort. Alors on a peint et repeint. De jour et de nuit. On a planté et replanté. Bitumé et rebitumé, etc. Ils ont fait ce qu’il fallait faire, ou presque, nerveusement, rongés par l’anxiété, pour qu’il n’y ait pas de  gros problèmes. Sinon pour le reste, ils se sont confiés à la destinée en laissant Dieu y pourvoir. Les problèmes sont toujours là comme une malédiction que personne ne peut lever.  «Casablanca est un monstre, il nous a mangés». Je veux bien croire la confidence, sous forme de soupir, de ce responsable de la ville mais ce qui est clair c’est que le défaitisme fait des ravages dans les esprits. Personne n’y croit plus. Trop grand. Trop complexe. Trop dispersé. Peu d’autorité. Peu de cadres de qualité. Peu d’élus propres. La prise d’une seule décision déclenche simultanément toutes les mafias du Conseil de la ville. La capacité de nuisance se monnaie. Un système de corruption institutionnalisé pour l’achat des votes au Conseil a  neutralisé  le fonctionnement normal de la ville. Le modèle ne marche plus. Il faut le doubler par un autre plus autonome, plus réactif, plus professionnel,  et plus intelligent.  Dix agences spécialisées avec une gouvernance moderne peuvent largement faire le boulot d’un conseil durablement discrédité.

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