Le cadre légal et réglementaire des futures sociétés régionales multiservices (SRM) se déploie progressivement. La loi fondatrice du nouveau modèle ayant été votée il y a quelques mois, le gouvernement active à présent les décrets d’application pour la rendre opérationnelle. Le nouveau modèle des SRM pourrait ouvrir une nouvelle voie en matière de gestion rationnelle des services publics. Mettre en cohérence la vision et la gestion de ces services sur le plan territorial était une nécessité tant les décalages étaient flagrants entre les villes et les communes parfois à l’intérieur d’une même région. Cette disparité était, entre autres causes, le résultat de la multitude d’intervenants et de gestionnaires parfois de natures et de statuts différents entre établissements publics, régies et gestionnaires délégués. Le principe d’uniformiser et de regrouper la gestion au sein des SRM apportera certainement une plus grande cohérence. Mais le nouveau cadre légal pourrait ouvrir des voies nouvelles avec l’extension à d’autres activités et domaines moyennant des adaptations. Le Maroc a déjà expérimenté avec succès l’ouverture au secteur privé de secteurs comme le transport en commun, la gestion portuaire ou encore la production d’électricité. La gestion déléguée de distribution d’eau et d’électricité dans de grandes villes a elle aussi été globalement concluante malgré quelques imperfections.
Le privé, en partenariat avec le public, peut apporter des réponses intéressantes dans la gestion aéroportuaire, les autoroutes, le transport ferroviaire.
Mais tout dépendra de la manière avec laquelle sera conduite la nouvelle expérience des SRM.