Une rentrée statistique

Le recensement sera indiscutablement un des événements phares de la prochaine rentrée. Dans quelques jours seulement, les Marocains assisteront de visu à une méga-opération de comptage exhaustif qui mobilisera des effectifs et des moyens logistiques hors normes.

Pendant 30 jours, du 1er au 30 septembre, ce sont quelque 91.000 agents recenseurs qui devront se déployer tous en même temps pour collecter des millions, voire des milliards, de données chiffrées pour dresser le profil le plus précis et le plus riche possible, en renseignements, de la population actuelle. Ils devront pour cela quadriller le territoire national qui a été découpé en près de 38.000 districts.

Naturellement pour venir à bout d’une telle opération, la technologie sera décisive d’abord pendant la phase de la collecte d’information mais aussi et surtout pour la phase suivante de traitement, d’exploitation et d’analyse des données qui fournira pour les dix années à venir des éléments chiffrés précieux aux faiseurs des politiques publiques.

Mais à la base, l’élément clé de la réussite d’une opération aussi cruciale pour le pays n’est autre que l’implication et la participation positive des premiers concernés, les citoyens recensés. D’où l’appel royal, lors du dernier discours du trône, à une participation citoyenne effective, suivi de la lettre adressée aux pouvoirs publics et au gouvernement. Car sans une information juste et la plus précise possible, le concept du recensement en soi n’aurait aucun sens. Il se réduirait à une simple opération de comptage stricto sensu sans plus.