Israël va libérer prochainement le plus vieux prisonnier libanais

La libération « pour raisons de santé » de Mohammad Al-Barzaoui, 39 ans, devrait intervenir dans les « prochains jours », indique la radio publique israélienne, qui ajoute que cette décision a été prise à l’issue de contacts secrets avec le Hezbollah par le biais d’une médiation allemande.
Al-Barzaoui a été fait prisonnier par l’armée le 4 décembre 1987, lors d’une opération des combattants du Hezbollah contre les forces israéliennes qui ont occupé le Liban Sud jusqu’à mai 2000, a-t-elle ajouté. A Beyrouth, un responsable du Hezbollah chiite libanais a confirmé qu’Al-Barzaoui allait être libéré « prochainement ». Ce responsable qui a requis l’anonymat, a précisé que sa libération « intervient à la suite des efforts continus menés par le Hezbollah pour obtenir la remise en liberté de tous les prisonniers en Israël ».
Il a ajouté que ce prisonnier avait purgé sa peine et qu’il était maintenu en détention administrative. Le 4 mars 2001, le Parlement israélien a adopté un amendement permettant de maintenir en détention administrative des Libanais, dont deux dirigeants chiites libanais, Abdelkarim Obeid et Mustapha Dirani, enlevés par des commandos israéliens au Liban, le premier depuis 13 ans et le second depuis huit ans.
Cet amendement, voté à la suite d’une décision en sens contraire de la Cour suprême israélienne, stipule que les membres de groupes hostiles à Israël et qui ne sont pas des soldats d’une armée étrangère peuvent être emprisonnés par l’Etat hébreu. Le Hezbollah détient pour sa part trois militaires israéliens enlevés le 7 octobre 2000 dans le secteur disputé des fermes de Chebaâ, aux confins du Liban et de la Syrie. Israël les considère depuis comme morts n’ayant jamais reçu une quelconque information sur leur sort.
Le Hezbollah détient également Elhanan Tenenbaum, un colonel de réserve de 54 ans, un homme d’affaires présenté par le Hezbollah comme un agent du Mossad israélien. Trois militaires israéliens sont en outre portés disparus au Liban à la suite d’un combat de chars israélo-syrien dans l’est du Liban en 1982. Un navigateur, Ron Arad, dont l’appareil a été abattu au-dessus du Liban, en 1986, est également porté disparu.