Les bureaux de vote ont ouvert dimanche matin en Pologne pour les élections législatives qui, selon les derniers sondages, devraient faire basculer ce pays à droite avec la victoire attendue du parti conservateur Droit et Justice (PiS) ou des Libéraux de la Plate-forme civique (PO). Trente millions d’électeurs polonais sont appelés aux urnes afin d’élire 460 députés à la Diète (chambre basse) et 100 sénateurs pour un mandat de quatre ans dans le plus grand des nouveaux membres de l’Union européenne.
Selon les derniers sondages publiés vendredi, le PiS était crédité de 31,4 à 33% des intentions de vote, et le PO d’environ 29%. Le parti social-démocrate SLD (post-communiste), au pouvoir depuis 2001, est crédité de moins de 8% des intentions de vote.
Honnie de l’opinion publique pour une série de scandales de corruption, d’abus de pouvoir et d’affaires de copinage, la gauche polonaise semble résignée à une longue traversée du désert. Le parti populiste Samoobrona arrivait troisième (de 10,3% à 12,5%), devant l’ultra-catholique et nationaliste Ligue des familles polonaises LPR (environ 8%). Les autres partis n’ont que de très faibles chances de franchir le seuil d’éligibilité de 5%.
Assurés ensemble d’une majorité confortable dans le nouveau Parlement, les deux partis d’opposition PO et PiS ont promis de former ensemble une coalition malgré quelques dissensions de dernière heure lors de la campagne électorale. C’est au vainqueur que reviendra le poste de Premier ministre.
Le PiS voit dans ce rôle son président Jaroslaw Kaczynski, 56 ans, alors que PO y propose l’un de ses ténors, le juriste de Cracovie (sud) Jan Rokita, 46 ans.