Chroniques

100% Jamal Berraoui : Maladie incurable

© D.R

On pensait que cet été on serait dispensé du feuilleton Moulay Hicham, décidément nous sommes de doux rêveurs. Cela commence par une histoire glauque, comme la presse marocaine nous en produit régulièrement et presque exclusivement. Un journal publie des documents Top Secret, relevant de la sécurité de l’Etat. Poursuivis, le directeur de la publication et le journaliste livrent à la police des sources et une mine de documents. Aux USA, une journaliste coupable de possession de ce genre de documents et refusant de livrer ses sources a été condamnée à 12 mois de prison. Abderrahim Ariri lui, réclame un « massage thaïlandais» parce qu’il aurait dévoilé un «trou dans les services secrets», les militaires, présumées sources, qui risquent leur liberté et leur carrière apprécieront. Le débat était là, c’est quoi ces héros de la liberté de la presse qui donnent, sans «chiffon» ni «avion» leurs sources et continuent à parader en conquistadors des espaces libertaires ? On est au Maroc, pays des contrastes, alors il ne faut pas s’étonner si le pigeon sorti du chapeau n’a rien à voir avec l’essence d’un métier occis par ceux qui prétendent le pratiquer.
La police, dans le cadre de son enquête a trouvé un dossier Moulay Hicham chez Ariri. Il a dû expliquer le pourquoi de ce fonds documentaire. Point à la ligne ! Cet aspect disparaît de la procédure. L’occasion est trop belle, ceux qui se prétendent amis du Prince s’en saisissent et l’impliquent dans cette hisoitre, subalterne, vulgaire, trash, pour dire : la procédure n’avait qu’un but, atteindre le fils de Moulay Abdellah. Voilà comment on passe de journaliste irresponsable, balance de ses sources, à celui de victime d’une machination visant un prince. Les pamphlétaires rétribués ont repris du service.
Le prince s’est fondu d’un communiqué de soutien, habituel chez lui, parce qu’il faut bien maintenir le quarteron en état. Jusqu’ici rien que du déjà vu. Seulement le prince est en convalescence, il a des déboires de santé, qui ont ému ceux-là même qui le contrecarrent depuis 8 ans.
Logiquement il a reçu des messages, des appels, des vœux de prompt rétablissement. Ses « amis » ont choisi d’en monter une en épingle. Avec ce genre d’amis Moulay Hicham n’a pas besoin d’ennemi. Même si je suis persuadé que les troupes vont plus loin que les directives du patron, dans ce qui est du subalterne, de la crasse, il faut cependant noter que c’est dans la continuité du feuilleton depuis l’accession au Trône de Mohammed VI.
Tel un métronome, à l’approche de la Fête du Trône, l’orchestre du prince dit rouge, qui n’a ni les convictions ni le panache de Trepper et ses camarades nous sort un pseudo complot. La médiocrité de la cuvée 2007 montre qu’ils sont en perte de vitesse. Dans quelques jours, un enfant au regard espiègle et au sourire charmeur fêtera son anniversaire. Il est prince héritier et régnera quand son heure viendra. Les institutions marocaines n’ont pas prévu de poste de prétendant et ont réglé le problème par la règle de la progéniture. Ne pas en prendre acte relève de la psychiatrie lourde.
Prompt rétablissement au cousin du Roi.

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