Le bureau du Parlement a refusé de prolonger d’un jour sa session pour voter la loi sur la bonne gouvernance relative à la déclaration du patrimoine des responsables publics. Il a raison. Quand c’est fermé, c’est fermé. Et quand c’est ouvert, c’est ouvert. Un jour de transparence en plus ou en moins ne fait qu’un jour d’opacité en plus ou en moins. Personne ne veut de cette maudite loi. Un vrai complot. Ni les hauts fonctionnaires, ni les moyens, ni les magistrats, ni les conseillers de la HACA, ni ceux du Conseil constitutionnel, ni les présidents de communes, ni tous les autres. Pourtant, le Premier ministre croit dur comme fer que cette loi constituera un point d’orgue moral à son mandat. Certainement. Mais il sait aussi que l’on ne gère pas un pays avec des arguments de tréteaux. Son discours dithyrambique sur les hauts salaires, notamment ceux des patrons des offices, fleure bon la démagogie. Ce n’est pas cela qui pourra attirer les hyper-compétences aux emplois publics ou dans la haute administration.