Economie

Le Maroc et la France ambitionnent de construire une plate-forme d intérêt commun

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«Une rencontre franco-marocaine de haut niveau est prévue vers la fin de l’année». C’est ce qu’a dévoilé Nicole Bricq, ministre française du commerce extérieur, lors d’un point de presse organisé, vendredi 13 juillet, à Casablanca, en marge de sa première visite au Maroc. Le volet économique sera l’axe principal de cette rencontre qui, selon la ministre française, fait suite à l’entretien qu’a eu Sa Majesté le Roi Mohammed VI avec le Président français François Hollande, en mai dernier à Paris. L’ambition de l’État français est de faire émerger les projets économiques entre ces deux états amis. Nicole Bricq est venue, dans cette perspective, afin de mesurer la qualité du partenariat franco-marocain. À cet effet, la délégation française conduite par la ministre française du commerce extérieur s’est entretenue avec différents chefs des départements ministériels, à leur tête Nizar Baraka, ministre de l’économie et des finances. La ministre française vient avec une finalité déterminée : «Construire une plate-forme d’intérêt commun entre les deux pays et appuyer la transition économique et démocratique que connaît la région». Le but étant de faire du Maroc un hub économique. Un maillon fort qui couronnerait le partenariat triangulaire reliant la France au Maroc et le reste des pays maghrébins. À cet égard, Mme Bricq a mis en relief les importants projets réalisés, en bilatéral, entre le Maroc et la France notamment le Statut avancé, le financement de la Ligne à grande vitesse (LGV) et la mise en œuvre des tramways de Casablanca et Rabat. L’avenir du partenariat franco-marocain devrait se construire sur deux notions importantes, à savoir la colocalisation et la réciprocité. «Notre démarche, dans ce sens, doit être concertée . Il faut que les armes soient égales. Nous devons bâtir un partenariat équilibré où chaque partie apporte son savoir-faire et tire ses avantages de la chaîne de valeur», a souligné la ministre. Et de préciser que «la concurrence ne doit, en aucun moment, se faire par le dumping social. La concurrence doit être orientée vers l’innovation et le transfert de technologies». Notons que le Maroc est la première destination des investissements privés français en Afrique.
La visite de la délégation française a permis de prospecter le terrain, notamment sur le plan industriel et énergétique. C’est le cas de Bruno Cassin, président de «Sillia énergie», qui prospecte actuellement la réalisation d’une ferme photovoltaïque au Sud du Maroc. M. Cassin a confié a ALM que «son projet s’inscrit dans le cadre de la préparation d’un programme». Pour ce faire, une rencontre a été convenue avec les représentants de l’ONE visant à discuter des modalités de réalisation du projet. «Le choix du Maroc est encouragé par la relation franco-marocaine. C’est dans ce sens que nous avons fait part de notre projet à nos homologues marocains», révèle M. Cassin. Et de conclure : «Certes, il est encore tôt de le rendre complètement évident et définitif. Avec le support du gouvernement français et la contribution des fonds bilatéraux, nous avons l’espoir, dans ce cadre précis, de trouver une réponse, sur ce que nous avons proposé, tant technique, financière que commerciale».

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