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Les indésirables

Dans le cadre d’une campagne d’assainissement menée par le ministère de l’Intérieur, plusieurs hommes politiques ont été interdits de se présenter aux élections législatives du 12 septembre prochain. La majorité d’entre eux se trouve au Nord du Maroc. Ces persona non grata aux élections communales ont été cordialement écartés à cause de leur implication directe ou indirecte dans le trafic de drogue. Plusieurs gouverneurs ont reçu une liste des noms des candidats indésirables et se sont donc chargés d’en faire part aux intéressés. Selon le ministère de la Justice, quatre d’entre eux ont porté plainte contre cette décision administrative d’un genre spécial. Et pour cause, aucune notification écrite n’a été faite par les gouverneurs. Ces derniers se sont contentés de recevoir les indésirables en question et leur signifier que leur candidature n’est pas souhaitée. Selon des sources bien informées, certains indésirables ont fait fi de cette décision administrative et ont quand même déposé leur candidature. Si le récépissé provisoire leur a été remis par les autorités compétentes, le reçu définitif pourrait certainement être bloqué. Tout a commencé à Tanger où plusieurs candidats ont été écartés. C’est le cas de la famille Arabaïn (Istiqlal, UD, ), Mustapha Akbib (MNP), Ahmed El Idrissi (MNP), Mohamed Zemmouri (UC) et Mohamed Bouhriz (RNI). ALM a été le premier à donner les noms de ces derniers. Depuis, une quasi-psychose s’est installée dans toutes les villes du Nord du Maroc. A Tétouan, quelques personnalités ont également préféré ne pas se présenter. C’est le cas de Bouchta Mtalsi qui aurait préféré se retirer des élections. Dans la ville d’Al Hoceima, ils sont également nombreux à préférer quitter la course des communales. Abdelqader Raïs et sont neveu Ismaïl du PND auraient renoncé à se présenter. Même chose pour El Farsi, président de commune à Ketama, région célèbre pour la culture du cannabis. El Farsi devait en principe se présenter sous la couleur du RNI au même titre que Bouhali, membre de la Chambre des Représentants. Le wali d’Al Hoceima les a convoqués et les a « convaincus » du bien-fondé de leur retrait des élections communales. Le président de la municipalité, Boukhiar, également conseiller à la deuxième chambre du Parlement, ferait également partie de la liste des indésirables d’Al Hoceima. La liste est encore longue, elle comporte d’autres noms dans d’autres communes à Senada et Targuist. A Taza, le nom de M’hamed Aouragh a été mentionné comme figurant dans la liste noire. Parmi ces personnes, plusieurs avaient déjà engagé des dépenses dans la campagne électorale. Les sommes atteignent parfois des niveaux faramineux. Certains candidats écartés ont même commencé à réclamer à leurs partis politiques les sommes qu’ils ont dépensées. Nador, également, n’a pas été épargnée par cette campagne d’assainissement d’envergure. Des noms comme celui d’Arbechane du PPS aurait commencé à circuler.

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