Editorial

Perpétuer la rupture

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En 2004, quand le Maroc tentait de tracer les contours de sa première véritable stratégie industrielle, l’exercice était presque inédit et révolutionnaire aussi bien dans sa forme qu’en termes de contenu. La démarche imposait de se projeter dans un horizon lointain, au moins une décennie, pour identifier et prendre les options qui semblaient à l’époque permettre au Maroc de se positionner sur l’industrie du futur. En plus de cette difficulté temporelle, les options et choix devaient évidemment être pris sur la base d’une expérience passée et d’un vécu. Or à cette époque, en 2004, le Maroc possédait à peine un semblant de début d’embryon de l’industrie automobile et un écosystème aéronautique de taille réduite. Faire le choix volontariste mais non moins risqué de cibler un positionnement fort dans des métiers naissants dans un horizon lointain impliquait une rupture. Presque 20 ans plus tard, ces choix et cette démarche se sont avérés payants. En cours de chemin, ce schéma s’est dupliqué avec la même réussite pour d’autres secteurs comme les énergies renouvelables, les nouvelles technologies… Aujourd’hui, les industriels marocains s’inscrivent encore dans une démarche similaire dans le prolongement de la journée nationale tenue récemment. Cette fois-ci, il appartient aux opérateurs de prendre le lead avec l’accompagnement de l’Etat pour se projeter dans le Maroc industriel 4.0 avec le même esprit de rupture.  Saâd Benmansour

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