Economie

La croissance économique de l’Afrique pourrait atteindre 6,2% en 2008

La croissance économique en Afrique devrait connaître une légère amélioration pour atteindre 6,2% en 2008 contre 5,7% l’année écoulée, indique une étude de la Commission économique pour l’Afrique (CEA).
Selon cette étude intitulée «Conditions économiques et sociales en Afrique en 2007», publiée à l’occasion de la conférence des ministres des Finances, de la Planification et du Développement économique (26 mars-2 avril), qui a ouvert ses travaux au niveau des experts mercredi à Addis-Abeba, l’Afrique de l’Est restera vraisemblablement en tête des sous-régions avec une croissance prévue de 6,6%, suivie de l’Afrique de l’Ouest (6,4%), de l’Afrique australe (6,3%), de l’Afrique du Nord (6,1%) et de l’Afrique centrale (5,4%).
L’Afrique de l’Ouest devrait enregistrer la plus forte croissance en termes de PIB en raison de l’augmentation de la production pétrolière et de la forte croissance au Nigeria, prévoit l’étude, notant que l’Afrique de l’est «risque de pâtir de la violence qui a éclaté à la suite des élections au Kenya si une solution judicieuse n’est pas apportée à la situation».
L’étude fait remarquer que la réalisation des objectifs de croissance du continent africain dépend de l’influence que le ralentissement de l’économie aux Etats-Unis aura sur l’économie mondiale, estimant que la forte demande de produits d’exportation africains et leur cours élevés continuent d’être tirés par la forte croissance en Asie et par le fait que la croissance en Europe ne chutera pas considérablement.
La poursuite d’une politique de gestion macroéconomique efficace, ainsi que l’amélioration de la gouvernance et de la situation en matière de sécurité constituent également des facteurs de nature à améliorer les perspectives économiques alors que de nombreuses régions d’Afrique continuent de pâtir des conflits et de l’insécurité, soulignent les auteurs de l’étude.
A moyen terme, la croissance de l’Afrique reste fragile dans la mesure où un ralentissement sensible ou un ajustement défavorable de l’économie mondiale pourrait bien entraîner un fléchissement de la demande des produits d’exportation africains.
De même, les fluctuations des cours de pétrole auront des effets néfastes sur la croissance des pays importateurs de pétrole, souligne l’étude qui recommande aux pays africains de parer aux risques que font peser sur sa croissance les fluctuations imprévisibles des capitaux extérieurs en particulier les flux d’aide et l’appréciation de la monnaie qui peut avoir des incidences négatives sur sa compétitivité internationale.
A moyen et à long termes, l’Afrique doit diversifier les sources de croissance afin de réduire sa vulnérabilité aux chocs, créer des emplois décents et accélérer les progrès vers la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD), mettre en oeuvre des stratégies efficaces pour lutter contre les épidémies telles que le VIH/Sida et le paludisme et atténuer leurs conséquences économiques et sociales, préconise l’étude.

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