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Casablanca : Urbanisme périmé

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Casablanca vit actuellement un flou urbanistique. Pour les professionnels, les architectes et les promoteurs immobiliers, c’est le manque d’une politique de planification qui fait le plus défaut à la métropole du Royaume. Actuellement, la ville ne dispose ni d’un schéma directeur ni d’un plan d’aménagement. Le premier est arrivé à expiration fin 2004 alors que les plans d’aménagements sont devenus caduques depuis 1998. «A cause de ce flou urbanistique, les professionnels ne savent plus sur quel pied danser», explique un architecte. Et d’ajouter: «C’est en effet un grand problème auquel les différents intervenants du secteur font face et qui n’est pas sans perturber le développement de ces importantes activités économiques que sont le bâtiment et l’habitat ».
Pour nombre de professionnels, ce flou urbanistique n’est ni plus ni moins qu’une conséquence directe de la politique urbanistique appliquée dans les dizaines d’années passées. Dernièrement, cette politique a évolué mettant en cause justement ces différents instruments d’urbanisation dits classiques et qui ont constitué jusque-là l’ossature du travail urbanistique effectué, notamment les schémas directeurs et les plans d’aménagement. « A cet effet, il est lieu de signaler que le Maroc ne faisait que suivre les changements instaurés à l’international», explique cet architecte. En effet, c’est l’évolution de cette politique qui pousse les décideurs à changer la manière de gérer la ville et à ne pas accepter de s’appuyer sur des documents mis en place il y a une dizaine ou une vingtaine d’années. «Les besoins d’une ville, comme ceux de sa population, changent en fonction des développements socio-économiques, culturels et technologiques. Il serait donc inapproprié de se baser sur des documents désuets qui, en plus, sont très rigides», conclut-il. Pour sa part, Youssef Iben Mansour préfère mettre en exergue la situation très délicate que vivent les promoteurs casablancais à cause de l’absence de visibilité urbanistique. «Ce flou dérange puisque l’Agence urbaine continue toujours d’instruire les dossiers sur la base de ces projets ; ce qui est franchement très dépassé et nous coûte énormément». Et d’ajouter : «C’est cette période de transition rentre deux schémas directeur qui n’a pas été bien préparée.
Actuellement, nous sommes en train de vivre un flou qui n’arrange les affaires de personne. Les promoteurs ne savent plus, par exemple, quelle est la limite du périmètre, qui, signalons-le, doit être revue. Autre conséquence, la multiplication des prix du foncier en très peu de temps. En l’espace de deux années, le prix du terrain au mètre carré a triplé. La parcelle qui coûtait entre 300 et 400 dirhams est en vente actuellement à près de 1200 dirhams».
Le président de l’Association des lotisseurs et promoteurs immobiliers de Casablanca (ALPIC) n’omet pas de rappeler les différents engagements pris par l’Agence urbaine dans ce sens. «Une réunion a bien eu lieu avec les responsables de l’Agence urbaine il y a de cela près d’une année et demie. On nous a alors assuré que les études avaient démarré pour la mise en place d’un nouveau schéma directeur. Mais actuellement, la situation n’a pas évolué d’un iota», précise-t-il.

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