Le volume d’importation des céréales à fin mars profite toujours des résultats très probants de l’ancienne campagne agricole. En effet, grâce aux stocks cumulés et aux céréales irriguées l’année dernière, à aujourd’hui, le volume d’importations des céréales reste très raisonnable comparé aux importations de l’année dernière. À se demander ce qu’il en sera pour les prochains moins où l’impact des aléas climatiques se fera sentir de plein fouet sur le volume des importations qui risque facilement de doubler voire tripler même. À ce titre Bank Al-Maghrib a déjà constaté que l’indice des prix des produits agricoles a augmenté de 1,8% entre février et mars. Ainsi, les prix du blé et du soja se sont renchéris de, respectivement, 2,6% et 1,5%. Sur un autre volet, l’Office national interprofessionnel des céréales et des légumineuses (ONICL) a révélé que, depuis le début de la campagne 2011/2012, les importations de céréales ont atteint 43,6 millions de quintaux constituées à 45% de blé tendre, 35% de maïs, 11% de blé dur et 9% d’orge. Ces importations ont régressé de 20% par rapport à la même date de la campagne précédente. Aussi, la collecte des céréales par les opérateurs déclarés à l’ONICL, a atteint à fin mars 2012, 22,2 millions de quintaux, constituée à 99,3% de blé tendre. Autant d’indicateurs qui se veulent rassurants mais qui n’empêchent pas les professionnels de se projeter dans des scénarios moins roses pour les prochains mois. Sur un autre volet, le bilan céréalier fait ressortir que le stock initial à début mars, était de 19,2 millions de quintaux auxquels se sont rajoutés 65,8 millions de quintaux entre la collecte et l’import. Aussi, ce sont 66,3 millions de quintaux qui ont été consommés en ce mois de mars ramenant le stock à 18,7 millions de quintaux. En effet, la transformation industrielle des céréales a atteint, à fin mars 2012, 5,6 millions de quintaux, marquant une augmentation de 0,4% par rapport à la même période de la campagne précédente. Aussi, à fin mars 2012, la minoterie industrielle a écrasé 47% de blé tendre d’origine de la production locale. La fabrication des farines subventionnées (FNBT) s’est, également, faite à hauteur de 92% du blé tendre de la production nationale. Dans ce même sens, les farines libres et subventionnées représentent respectivement 55% et 14% des fabrications de la minoterie industrielle alors que les semoules industrielles sont fabriquées principalement à partir du blé dur (92%) et d’orge (8%). À noter que dans le cadre du programme pour la sauvegarde et la protection du cheptel, une opération d’approvisionnement en orge subventionnée des différentes régions du pays, a été ordonnée par le Gouvernement du Maroc au cours du mois de mars 2012. À ce titre, deux appels d’offres ont été lancés par l’ONICL pour une quantité de 1,9 million de quintaux.