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Mohamed Benyahia: Plus de 500 évènements vont se produire dans la zone verte

Mohamed Benyahia, chef du pôle «Side-Events» du comité de pilotage de la COP22

Entretien avec Mohamed Benyahia, chef du pôle «Side-Events» du comité de pilotage de la COP22

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A quelques semaines du sommet onusien sur les changements climatiques, tout semble bien prêt pour que la ville ocre accueille les chefs d’Etat et les nombreux participants à cet évènement d’envergure.  Le comité de pilotage de la Cop22 est  bien déterminé à réaliser une Cop dans les meilleures conditions. C’est ce que nous a assuré Mohhamed Benyahia, chef du pôle «Side-Events» du comité de pilotage de la COP22 en marge de la conférence qui s’est déroulée à Skhirat, sous le thème «Métrique de l’adaptation , une mesure pour des résultats concrets».

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ALM : Où en sont les préparatifs pour la COP22 ?

Mohamed Benyahia : Les préparatifs avancent normalement sur le plan de la logistique. On fait des réunions de chantier d’une manière très fréquente et régulière. Sur le plan de la construction du village qui doit être neutre en carbone, il y a des critères de durabilité qui sont respectés et c’est dans le cahier des charges. Sur le plan de la préparation sur la substance, nous avons organisé un certain nombre d’événements.

Nous avons participé à d’autres événements internationaux et tout cela pour mieux préparer la substance qui va être discutée à Marrakech, notamment les sujets de négociations sur la finance, sur le financement de l’adaptation, sur le renforcement de capacités, et sur les règles à mettre en place pour l’entrée en vigueur de l’accord de Paris.

Donc, un certain nombre de sujets, très compliqués des fois, et pour lesquels nous avons organisé des réunions informelles comme la dernière qui a eu lieu a Skhirat, pour prendre la température, voir quel est l’etat d’esprit des négociateurs pour préparer les choses également. Dans un cadre informel c’est plus souple que dans les négociations formelles. Nous avons également  une pré-COP les 18 et 19 octobre à Marrakech. C’est une réunion préparatoire à la COP, afin d’affiner les sujets à trouver, les zones de convergence. Pour que, au lancement officiel de la COP22, les choses soient pratiquement sur les rails. D’autres questions sont liées aux grands événements parallèles qui vont se dérouler parce qu’il n’y a pas que les négociations formelles, il y a aussi tous les événements parallèles qui vont être organisés par des ONG, par des entreprises, par tout ce qu’on appelle les acteurs non-étatiques qui sont tout aussi importants surtout depuis la COP21 étant donné qu’ils participent à la lutte contre les changements climatiques.

Justement comment comptez-vous mettre en avant ces acteurs, notamment ceux de la société civile marocaine ?

Il y a une zone dans le village de la COP, qui s’appelle la zone verte. Contrairement à la zone bleue réservée à l’ONU et gérée par celle-ci, seules les personnes accréditées y ont accès. La zone verte, quant à elle, est ouverte à l’ensemble des organisations non gouvernementales nationales et internationales.

Nous avons plus de 500 événements qui vont se produire sur les 11 ou 12 jours de la COP dans cette zone verte. La zone verte est organisée à la fois par les entreprises, par des associations œuvrant dans le domaine de l’environnement, par des syndicats, par des représentants de jeunes, de femmes d’agriculteurs, de collectivités territoriales.

Il y a un grand foisonnement d’événements et des side-events qui touchent différents sujets qui sont notamment au cœur des discussions de la COP22, à savoir les questions de financement, les questions de vulnérabilité, de changement climatique, de résilience, d’adaptation, de foresterie, et de sécurité alimentaire.

Pour la métrique en matière d’adaptation objet de cette journée, quel sera l’apport du Maroc ?

Aujourd’hui cet événement réunit les experts pour discuter des choses qui sont encore en exploration, parce que l’adaptation est un sujet compliqué. L’adaptation est liée au développement, s’adapter aux changements climatiques tout en se développant c’est ça la grande question. Donc pour pouvoir mesurer ce qu’est l’adaptation en matière d’agriculture, en matière de santé, en matière de construction des infrastructures. Tout ceci est important parce qu’il faut que que l’on soit résilient dans tous les secteurs, c’est-à-dire plus forts face aux changements climatiques.

Ainsi, il faut d’abord définir le coût, définir ce qu’il faut faire en plus pour que ces secteurs soient mieux adaptés aux changements climatiques. Je donne un exemple, nous construisons des routes, des autoroutes et des ponts, etc.

Dans un contexte de changements climatiques si ces infrastructures ne sont pas bien conçues pour faire face aux changements climatiques, aux inondations, à la sécheresse, à la forte variation de température, elles ne pourront résister à ces changements. C’est le sujet qui est discuté aujourd’hui à la fois d’un côté technique mais aussi financier.

Propos recueillis par

Leila Ouchagour

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