Editorial

Petit bonjour

Le fait que Fouad Ali El Himma se lance dans la création d’un parti politique a ceci de positif : il clarifie, enfin, les choses. L’ex-ministre délégué à l’Intérieur révèle maintenant une réelle ambition partisane et fait état d’un vrai agenda politique. Sa situation antérieure était, en fait, peu lisible. Un député d’une petite localité, non partisan, à la tête d’un groupe parlementaire substantiel tenant, de fait, entre ses mains la survie «arithmétique» de la majorité gouvernementale. Cette situation participait de la confusion générale actuelle. Ce n’était ni politiquement sain, ni démocratiquement orthodoxe. Le capital sympathie engrangé lors de sa carrière au ministère de l’Intérieur et sa proximité avec le Souverain — dont il était l’un des camarades de classe et un proche collaborateur— , étaient des données suffisantes pour conférer à la présence au Parlement de Fouad Ali El Himma un caractère irrésistible. Mais, maintenant, la donne a changé. Trois défis se posent, cependant, à Fouad Ali El Himma et à ses amis. 1- Développer une offre politique distinctive et pertinente. Le discours fondé sur la critique des partis qui existent impose de venir, désormais, avec une vraie valeur ajoutée.
2- Mettre sur le «marché» une nouvelle classe politique qui se distinguerait, véritablement, de l’ancienne à tous les niveaux. 3 – Développer, en rupture avec son statut antérieur, une légitimité propre, identifiable et originale au-delà de la légitimité royale dont peuvent se réclamer, à égalité et avec la même ferveur, tous les Marocains, tous les partis politiques légaux et tous les acteurs de la vie sociale et politique. Le seul et l’authentique parti politique du Roi, étant le Maroc.

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