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L’économique au centre des prochaines négociations

Que pèse l’Espagne dans nos relations économiques avec l’Union Européenne (UE) ? Dans un contexte marqué par la succession de crises avec notre voisin ibérique et qui a atteint son summum avec l’invasion des troupes militaires espagnoles de l’îlot Leila, la question s’impose d’elle même. Le soutien inconditionnel de l’UE à l’Espagne remet à l’ordre du jour la pression exercée par notre voisin ibérique sur l’exécutif européen et qui concerne même notre partenariat économique avec l’UE.
Pour certains opérateurs économiques, le pouvoir dont fait preuve l’Espagne vis-à-vis de l’Union Européenne concernant le Maroc n’est un secret pour personne. Selon eux, c’est une réalité qu’il faudra gérer dans les futures négociations. Pour d’autres, les échanges bilatéraux entre les deux pays peuvent être sérieusement remis en question, si ces derniers n’arrivent pas à mettre fin à cette crise.
Faut-il rappeler à cet effet, que l’Espagne est notre deuxième partenaire commercial après la France et devant l’Italie. Les échanges progressent d’année en année. Plus de 800 entreprises espagnoles sont implantées au Maroc. Une chose est certaine : les investisseurs espagnols gardent la tête froide et ne veulent pas semer la panique dans leurs relations avec les partenaires marocains. Les enjeux sont stratégiques pour de grandes entreprises espagnoles telle que Téléfoncica, actionnaire de référence de Méditelecom, deuxième opérateur de téléphonie mobile.
A la lecture des dernières statiques officielles, il s’avère que les échanges entre le Maroc et l’Espagne durant la période 1996-2000 ont pratiquement doublé. Les importations marocaines de l’Espagne se sont élevées à 12 milliards en 2000 contre 7,5 milliards de DH en 1996. Au titre de la même période, les exportations se sont établies à10,2 milliards de DH contre 5,7 milliards de DH en 1996. Selon toujours les chiffres officiels, les recettes MRE résidants en Espagne ont atteint 886 millions de DH en 2000.
Concernant les investissements privés espagnols engagée au Maroc, ils ont atteint en 2000, 594 millions de DH contre 194 millions en 1996. Ces chiffres légitiment-ils la position hostile dont fait preuve le gouvernement d’Aznar envers le Maroc, alors que la coopération économique entre les deux pays est appelée à se renforcer. Certainement pas.

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