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Droit à l’oubli : Google s’entoure d’experts

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Le droit à l’oubli refait surface et Google ne risque pas de l’oublier. Deux mois après la décision de la Cour européenne de justice, qui imposait au moteur de recherche de respecter le droit des internautes à retirer de ses résultats des liens «obsolètes, non pertinents ou inappropriés», le groupe américain a officiellement pris la parole sur cet épineux sujet.

Dans une tribune publiée dans Le Figaro, David Drummond, vice-président et directeur juridique Monde chez Google, est revenu sur les enjeux posés par cette disposition. «Nous sommes en désaccord avec cet arrêt», précise-t-il. «Cependant, nous respectons l’autorité de la Cour et faisons tout notre possible pour nous y conformer rapidement et de manière responsable.»

Pour David Drummond, cette responsabilité va de pair avec l’organisation d’un débat public. C’est dans ce but que Google met en place un comité consultatif, composé de dix membres chargés de réfléchir aux enjeux du droit à l’oubli. On y trouve des membres de l’équipe dirigeante de Google et d’autres «experts» issus du milieu politique, comme Frank La Rue (rapporteur spécial des Nations Unies sur les questions de la liberté d’expression) et Jose Luis Piñar (ancien vice-président du groupe européen de commissaires à la protection des données).

Ce comité consultatif sera chargé d’organiser une série de consultations publiques autour de la question du droit à l’oubli. Il rendra ensuite un rapport pour mieux aiguiller la politique de Google en la matière, ainsi que des «procédures susceptibles de renforcer la transparence et de mieux définir les responsabilités de chacun.» Google a, par ailleurs, lancé un site Internet où les internautes peuvent laisser leur avis sur la décision de la Cour européenne de justice.
Cette annonce est la première prise de position officielle de Google depuis le lancement de son formulaire de droit à l’oubli.

Ce dernier permet aux internautes de demander le retrait de contenus leur portant préjudice, afin qu’ils ne figurent plus dans les résultats de recherche lorsqu’une personne tape leur nom sur Google. Le moteur de recherche a reçu plus de 70.000 demandes de retrait en deux mois, soit l’équivalent de 250.000 pages Web. Parmi les demandes, on retrouve aussi bien des hôteliers mécontents de mauvaises critiques contre leur établissement que «d’anciens dirigeants politiques qui souhaitent faire retirer des articles critiquant leur gestion lorsqu’ils étaient en poste», d’après David Drummond.

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