Récemment Kurt Salmon, un cabinet de conseil en management et stratégie, a organisé une rencontre autour du thème «Le développement des télécoms en Afrique : état des lieux et indicateurs d’évolution».
Une étude proposée a permis de découper le marché télécoms africain en 3 clusters ; Nord Afrique qui affiche une légère décroissance en valeur du marché 2011-2012 de 0 à -5%, et le Centre Afrique et le Sud d’Afrique qui se porte plutôt bien avec une croissance en valeur respective de 5 à 10% et de croissance 2011-2012 de 8% pour la même période.
Au Maroc, le marché des télécoms baisse pour la première fois en valeur en 2012. Victor Marcais, directeur télécoms Kurt Salmon explique que ce même marché «continue à croître en volume et est maintenant très pénétré (plus de 120%) avec un phénomène de multi-équipement et d’optimisation tarifaire de la part des clients».
Néanmoins, le directeur rappelle que les opérateurs au Maroc ont plusieurs défis à relever. Le Maroc a besoin que les opérateurs continuent à investir dans les infrastructures réseaux, à développer l’Internet fixe et l’Internet mobile. Et de préciser : «Les conditions d’un fort développement de l’Internet mobile réunies sont : une infrastructure 3G / 4G et des backbones sous-marins internet Europe/Afrique qui se mettent en place, l’arrivée de smartphones asiatiques low cost de qualité, la nécessité de continuer à baisser les prix de l’accès à Internet via un marketing actif de la part des opérateurs, et une forte attente vis-à-vis d’Internet et des réseaux sociaux».
Les opérateurs devront donc faire preuve de beaucoup de créativité pour maintenir des offres attractives et limiter l’érosion de leurs revenus, mais face à la baisse de valeur à laquelle ils sont confrontés, c’est fondamentalement toute l’équation économique de leur activité qu’il est nécessaire de revoir.